«Les élus semblent plus enclins à réclamer une répartition des postes qu'une formation du gouvernement ». Le Parlement irakien se réunira lundi prochain. Selon son doyen Fouad Massoum qui a convoqué cette session, les 325 députés éliront leur président et ses deux adjoints. Réussiront-ils à  le faire pour sortir l'Irak de son actuelle crise politique qui favorise la reprise de la violence ' Pas sûr.Les députés issus des législatives du 7 mars dernier peinent toujours à s'entendre sur un nom et à trouver un accord pour former un gouvernement de coalition. Même l'implication le 24 octobre dernier de la Cour suprême irakienne, la plus haute juridiction du pays elle a ordonné aux parlementaires de choisir «Â au plus vite son président et ses deux adjoints » et de procéder ensuite à la désignation du chef de l'Etat et du Premier ministre a été vaine.Les élus semblent plus enclins à réclamer une répartition des postes qu'une formation du gouvernement. Lors de leur première session, le 14 juin dernier, les députés ont trouvé un subterfuge pour ne pas «Â violer »Â l'article 55 de la Constitution, qui les oblige à élire à la majorité absolue le président du Parlement et ses deux adjoints. Ils se sont déclarés «Â en session ouverte ». Résultats des courses, le pays a renoué avec la violence. Mardi soir, plus de 73 personnes ont péri dans 14 attentats simultanés à la voiture piégée dans plusieurs quartiers chiites de Bagdad. 360 autres ont été blessées. Trois jours auparavant, une cathédrale syriaque catholique a été attaquée. Bilan : 53 morts, dont 46 fidèles. C'est le troisième massacre en moins d'une semaine. Faits nouveaux : dans les deux derniers massacres, l'Etat islamique d'Irak (ISI), organisation affiliée à Al-Qaïda semble avoir opté pour des cibles précises : les chrétiens et les chiites. Un responsable des renseignements irakiens, cité par le Guardian, s'inquiète de cette recrudescence des violences « comparables à celles de 2004 ». Selon lui, Al-Qaïda cherche à  raviver la violence sectaire en Irak et à empêcher le bon déroulement du processus politique dans le pays.Un processus qui reste et restera bloqué tant que le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki que les révélations de WikiLeaks ont déstabilisé en liant son nom à celui des «Â escadrons de la mort » et son rival Iyad Allawi sont en compétition pour former un gouvernement. L'Arabie saoudite qui a invité les leaders politiques irakiens à Ryad pour se mettre d'accord sur la formation du gouvernement, sauvera-t-elle Baghdad d'un désastre annoncé '
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Posté Le : 03/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B.
Source : www.horizons.com