Algérie

Irak : Barack Obama s'implique dans la crise



Les Etats-Unis, qui doivent retirer, avant le 1er septembre, l’ensemble de leurs troupes de combat d’Irak, multiplient les initiatives pour sortir le pays de la crise politique. Quatre mois après les législatives, les tensions montent. La population attend toujours le chef de gouvernement et la composition de l’exécutif. Trois sénateurs, Joe Lieberman, Lindsay Graham et John McCain, l’ex-candidat à la présidence et le vice-président américain Joe Biden sont à Bagdad pour « écouter les Irakiens, comprendre où ils pensent en être et où ils pensent aller » et rencontrer séparément le Premier ministre Nouri al-Maliki et son rival Iyad Allawi,  qui se disputent la présidence du conseil du gouvernement, depuis les élections législatives du 7 mars dernier.« Nous espérons que les négociations en cours entre les différentes parties se traduiront par la formation d’un gouvernement dès que possible », déclare le vice-président américain en se rendant auprès des troupes pour célébrer la « fête nationale » des Etats-Unis. « Nous n’avons pas de favori. C’est aux Irakiens de choisir », dit-il. « Deux choses sont importantes pour nous. Que le gouvernement constitué reflète l’ensemble des personnes qui ont voté lors de l’élection et soit un gouvernement nationaliste et indépendant », déclare Joe Lieberman.Les Etats-Unis ne savent plus quoi faire avec l’Irak, dont l’instabilité politique profite aux insurgés et kamikazes. Aucune des listes menées par les deux prétendants n’a remporté les 163 sièges requis pour détenir la majorité au Parlement. Le Bloc irakien (Iraqiya) de l’ancien Premier ministre chiite laïque Allawi, soutenu par la minorité sunnite, a obtenu 91 sièges. L’Alliance pour l’Etat de droit (AED) du Premier ministre actuel Maliki n’a pas fait mieux. Elle n’a obtenu que 89 sièges. Les manœuvres de ce dernier pour compenser son retard par la formation d’une « super-coalition chiite avec l’Alliance nationale irakienne » se heurtent à un obstacle de taille. Son nom ne fait pas le consensus. Y compris chez les Américains qui l’ont amené au pouvoir en 2006. Ils le soupçonnent depuis ses manœuvres pour faire capoter en juillet 2008 la signature d’un accord qui permettrait le maintien de 50 bases militaires permanentes en Irak de faire le jeu de l’Iran.Les envoyés spéciaux de la Maison Blanche à Bagdad flanqués de l’ambassadeur  Christopher Hill et du commandant des troupes, le général Ray Odierno, insistent sur la représentation de toutes les tendances pour écarter le risque de violences confessionnelles et une transition pacifique du pouvoir. Ce message adressé en des termes à peine voilés à Maliki qui veut exclure les sunnites du pouvoir, sera-t-il entendu ' Jeffrey Feltman, le sous-secrétaire d’Etat américain pour le Proche-Orient, a lancé cet appel en juin dernier.


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