Algérie

Irak : Allawi tourne le dos à Maliki



Irak : Allawi tourne le dos à Maliki
En 2006 et 2007, le pays de Saddam a été le théâtre d'un cycle d'attaques et de représailles entre chiites et sunnites. L'Irak s'embourbe dans une double crise politique et sécuritaire. A moins de deux semaines du départ des  troupes combattantes, le 31 août prochain, l'armée, qui est censée àªtre progressivement le pivot de la sécurité, subit un attentat suicide à  la bombe dans un centre de recrutement à  Bagdad. Cette attaque, la plus sanglante depuis le début 2010, a fait 59 morts et 125 blessés en majorité des soldats et des recrues. Comme si cette violence en recrudescence ne suffit pas, au niveau politique, c'est l'impasse. Le Bloc irakien d'Iyad Allawi  qui est arrivé en tête des législatives du 7 mars dernier (91 sièges) a décidé de claquer la porte des négociations pour former un gouvernement avec l'Alliance de l'Etat de droit (AED) de Nouri al-Maliki qui a totalisé 89 des 325 sièges. Il reproche à  ce dernier après cinq mois de pourparlers sans succès, des propos qu'il aurait tenus dans une interview El Horra, une chaîne satellitaire financée par les Etats-Unis. Le Premier ministre sortant aurait qualifié le Bloc d'Allawi de «sunnite». Propos qu'Allawi, un chiite, soutenu par les sunnites et défendant un programme laïc, conteste. Il réclame des excuses de celui qui « s'accroche à  son poste » et promet aux Kurdes qui le rejettent de mettre en œuvre l'article 140 de la Constitution, qui appelle à  un référendum pour déterminer le statut définitif de Kirkouk, riche en pétrole, comme province ou partie du Kurdistan. «Sans excuses, nous ne négocierons pas », déclare Mme Mayssoun Damalouji, le porte-parole du Bloc irakien, insistant sur le caractère «Â national » du projet politique de son mouvement qui n'est pas, martèle-t-il, «Â sunnite ». Intisar Allaoui, une haute responsable d'Irakia, rappelle que 26 des 91 élus du bloc sont chiites. «C'est une insulte», dit-elle. Conformément à  la Constitution, Allawi peut excercer son droit à  former un gouvernement. Faute de majorité, il doit trouver un accord pour former une coalition. Avec qui ' Ces échanges aigres-doux ont font sortir de leur silence douze ONG. Dans une action sans précédent, elles ont  demandé à  la Cour suprême d'agir pour mettre un terme à  la crise qui éloigne le pays de la stabilité et de la reconstruction ou de dissoudre le Parlement. Surtout si Maliki qui a forgé une alliance avec les partis religieux chiites de l'Alliance nationale irakienne (ANI - 70 sièges) réussit à  former un gouvernement sans les sunnites. Bagdad, qui attend, sombrera-t-elle dans une guerre confessionnelle ' En 2006 et 2007, le pays de Saddam a été le théâtre d'un cycle d'attaques et de représailles entre chiites et sunnites.


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