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Le grand ayatollah Ali Sistani, chef du clergé chiite irakien, a appelé avant-hier les dirigeants irakiens à ne pas s'accrocher à leurs postes. Son allusion à peine voilée était dirigée contre le Premier ministre Nouri al-Maliki, chiite lui aussi, et sourd aux appels à sa démission.Ali Sistani s'est exprimé à Kerbala par la voix d'un assistant. Il a ajouté que les dirigeants devaient être souples pour permettre à l'Irak de sortir de l'impasse et de répondre au terrorisme. Le pays y est confronté depuis que des insurgés sunnites sous l'impulsion des djihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont emparés de larges portions du nord et de l'est du territoire irakien."Le caractère sensible de cette situation nécessite de toutes les parties concernées un esprit de responsabilité nationale qui requiert l'application de principes de sacrifice et d'abnégation, et le fait de ne pas s'accrocher à des positions ou à des postes", a souligné le grand ayatollah.Depuis l'offensive éclair des djihadistes de l'Etat islamique et d'autres groupes sunnites, le Premier ministre Nouri al-Maliki est sur la sellette. Au pouvoir depuis 2006, il est accusé par ses détracteurs d'avoir mené une politique confessionnelle favorisant les seuls intérêts de la communauté chiite, majoritaire en Irak. Jeudi, le processus parlementaire a cependant franchi un premier cap avec l'élection du député kurde Fouad Massoum à la présidence de l'Irak. Ce choix ouvre la voie à la formation d'un gouvernement de coalition réclamé par la communauté internationale face au soulèvement sunnite qui menace de démembrer le pays. Le nouveau chef de l'Etat a quinze jours pour nommer un Premier ministre. Selon la Constitution qui régit l'organisation gouvernementale en Irak depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, le Premier ministre doit être membre de la communauté majoritaire chiite, le président du Parlement doit être choisi parmi les sunnites et le chef de l'Etat être un Kurde. L'étape suivante, la nomination du Premier ministre, s'annonce plus compliquée, al-Maliki, chef de file du principal parti, refusant de s'effacer au profit d'une personnalité moins clivante. L'appel d'Ali Sistani pourrait accélérer son départ. Heurts à KirkoukPar ailleurs, quatre personnes ont été tuées et 19 autres blessées vendredi dans une série d'attentats devant des salles de prière chiites à Kirkouk, dans le nord de l'Irak, selon la police et des sources médicales. L'explosion la plus meurtrière s'est produite devant la husseiniya (lieu de culte chiite) Mustafa, dans le sud-ouest de la ville. Cet attentat à la voiture piégée à la sortie de la prière a tué quatre fidèles et en a blessé quinze autres.Kirkouk est passée sous le contrôle des forces kurdes après le retrait de l'armée irakienne face à l'avancée des insurgés de l'EI. Mais les violences et les bombardements y sont encore fréquents. Kamikazes et hommes armésSur le terrain, "au moins 60 personnes ont été tuées dans une attaque suicide suivie par des explosions et des fusillades", a confirmé un responsable du ministère irakien de l'Intérieur. Ce dernier a indiqué que l'attaque avait visé un convoi de sécurité escortant un bus qui transférait une soixantaine de prisonniers, dont de nombreux détenus pour des affaires de terrorisme, depuis la prison principale de Taji, à 25 km au nord de Baghdad.Des kamikazes et d'autres hommes armés s'en sont pris aux forces de sécurité provoquant d'intenses combats. Des sources sécuritaires et médicales avaient précédemment indiqué qu'au moins 50 prisonniers avaient péri. Il n'était toutefois pas clair dans l'immédiat dans quelles circonstances exactes les détenus sont morts. Dix-huit autres personnes ont été blessées lors des heurts.




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