Irak

Les exportations de pétrole ont bondi en février atteignant 2,8 millions de barils par jour (mbj), un chiffre jamais égalé depuis plus de deux décennies, a indiqué un vice-Premier ministre irakien.La production a atteint 3,5 mbj en février, a précisé Hussein Chahristani, vice-Premier ministre responsable des affaires énergétiques, lors de l'inauguration d'une raffinerie à Bassora, ville portuaire du sud de l'Irak. Le ministre a cependant déploré les différends existant entre Bagdad et la province autonome du Kurdistan irakien, assurant que la production aurait été nettement supérieure si la question de l'exportation du pétrole issu de cette région avait été réglée. Les chiffres de l'export pour février sont les plus hauts depuis l'invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, qui avait déclenché un embargo paralysant et des sanctions internationales ayant massivement contraint le secteur énergétique irakien. En 2012, lorsque les exportations moyennes ont atteint 2,5 mbj, le ministère du Pétrole a affirmé qu'il s'agissait des chiffres les plus élevés depuis 1989. La majorité du brut irakien est exporté via le port de Bassora mais une part importante passe par un oléoduc traversant la région du Kurdistan, dans le nord du pays. Ce pipeline a été à plusieurs reprises pris pour cible par des activistes. Les exportations pétrolières irakiennes ont baissé en 2013, en dépit des efforts du gouvernement, qui cherche à augmenter les ventes pour financer la reconstruction du pays.En janvier, l'Irak a exporté 69,1 millions de barils, soit une moyenne 2,22 millions de barils par jour, selon les chiffres du ministère du Pétrole. Les responsables irakiens souhaitent que la production atteigne 9 millions de barils par jour d'ici à 2017, un objectif jugé trop optimiste par le Fonds monétaire international (FMI) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE).