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Irak, 107 morts et 268 blessés dans une vague d'attentats Les 27 attaques recensées hier avaient ciblé 18 villes



Irak, 107 morts et 268 blessés dans une vague d'attentats                                    Les 27 attaques recensées hier avaient ciblé 18 villes
Après une période d'accalmie, l'Irak est à nouveau endeuillé. Une série d'attaques a fait au moins 107 morts en Irak hier, journée la plus sanglante qu'ait connue le pays en plus de deux ans.
Le 10 mai 2010, 110 personnes avaient péri lors de violences, la plupart dans l'explosion de voitures piégées sur le parking d'une usine de textile à Baghdad.Au moins 268 personnes ont été blessées dans cette série de 27 attaques qui ont touché 18 villes irakiennes, dont la capitale Baghdad, selon les autorités. Les attentats d'hier, troisième jour du Ramadhan, ont aussi bien touché Baghdad que des villes de la partie septentrionale du pays, à l'instar de Kirkouk, à la lisière de la région autonome du Kurdistan. Nombre de soldats et policiers figurent parmi les victimes de ces attaques.
La vague d'attentats d'hier matin n'a pas été revendiquée, mais Al Qaîda en Irak vient d'annoncer son intention d'intensifier son combat. Dans un message audio, le chef de l'Etat islamique d'Irak (ISI), branche d'Al Qaîda, a fait part de l'intention du groupe extrémiste d'«éliminer les juges et les procureurs» et libérer ses militants emprisonnés. Abou Bakr Al Baghdadi annonce «le lancement d'un nouveau projet baptisé «Abattre les murs». «La priorité est de libérer les prisonniers musulmans où qu'ils se trouvent, puis de traquer et éliminer les juges, les procureurs et ceux qui les protègent», selon le message relayé par le site jihadiste Honein.
L'attentat le plus sanglant s'est produit à Taji, une ville située à 25 km au nord de Baghdad. Une série d'explosions a fait au moins 42 morts et 40 blessés, selon deux sources médicales. Plus au nord, près de la ville de Doulouiya (90 km au nord de Baghdad), à environ 5h (2h GMT), des hommes armés ont fait irruption dans une base militaire. Ils ont ouvert le feu sur les soldats, tuant 15 d'entre eux. Deux autres militaires ont été blessés, selon un lieutenant de l'armée et une source au ministère de l'Intérieur.
La branche irakienne d'Al Qaîda soupçonnée
Les violences ont également touché les villes de Saadiyah, Khan Beni Saad, Kirkouk, Touz Khourmatou et Dibis, toutes situées au nord de Baghdad. A Kirkouk, capitale de la province du même nom, Touz Khourmatou et Dibis, au moins sept personnes sont mortes et 29 autres ont été blessées dans une série d'explosions.
Des points de contrôle de l'armée et de la police, érigés dans la province de Diyala, nord-est de Baghdad, ont été pris pour cible par des hommes armés, et une série d'explosions à la bombe a retenti, tuant 11 personnes, dont des membres des forces de sécurité. Quarante personnes ont été blessées, selon les autorités et un médecin de la capitale provinciale Baqouba.
Baghdad n'a pas été épargnée. Deux personnes sont mortes lors de l'explosion d'une voiture piégée dans les quartiers de Husseiniyah et Yarmouk, selon des responsables des forces de sécurité et des médecins. Au moins trois personnes sont mortes, 21 ont été blessées.
Dans le bastion chiite de Sadr City, en plein c'ur de la capitale, 12 personnes ont été tuées et 22 blessées dans l'explosion d'une voiture piégée. A Doujaïl, dans la province de Salaheddine (nord de Baghdad), une femme a été tuée dans un attentat utilisant le même procédé. Le véhicule était stationné à proximité d'une mosquée chiite. Quatre personnes ont été blessées. Une série d'attentats à la bombe a, rappelle-t-on, déjà fait dimanche dernier une vingtaine de morts et près de 80 blessés dans trois villes irakiennes. Un responsable de la sécurité, qui a souhaité garder l'anonymat, a aussi rendu la branche irakienne d'Al Qaîda, majoritairement sunnite, responsable de cette série d'attentats, les plus meurtriers depuis des semaines.
«Les récents attentats montrent clairement qu'Al Qaîda en Irak veut déclencher une guerre civile sanglante», a déclaré à l'agence de presse Reuter le responsable, qui craint que le conflit syrien entre le président Bachar Al Assad, un alaouite (branche du chiisme), et la rébellion à majorité sunnite ne serve d'exemple. «Al Qaîda essaie de plonger l'Irak dans une guerre entre chiites et sunnites», a-t-il ajouté. «Ils veulent que les choses dégénèrent autant qu'en Syrie.»


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