Invités à célébrer le 10ème anniversaire de la création du RND

Les dissidents boycottent Le SG du RND, Ahmed Ouyahia, a manqué sa tentative de réconciliation avec les dissidents du parti, à l’occasion du 10ème anniversaire de la création de sa formation politique célébré en grandes pompes à Constantine, ville natale de son concepteur idéologique Abdelhak Benhamouda, et à Alger. Le patron de la deuxième formation politique du pays a, en effet, transmis des billets d’avion et lancé des invitations aux éléments composant le groupe emmené par les anciens députés Kacem Kébir, Nouasria, Yahi, Hama, l’ancien ministre Bahbouh, Benbaïbèche et bien d’autres encore en rupture de ban avec l’actuel SG du RND, mais ceux-ci n’y ont pas répondu, à l’exception de Mohamed Betchine. L’initiative avortée du SG du RND était bien entendu, comme le soulignait l’ancien sénateur, Seddik Chiheb, de «rassembler toute la famille qui avait participé à la création du RND». Parmi les opposants à Ahmed Ouyahia, seul donc l’ancien conseiller du président Zeroual, Mohamed Betchine, a daigné répondre à son invitation. Il faut dire que le pari était perdu d’avance pour Ouyahia, sachant que ces irréductibles à la ligne actuelle du parti tentent par «tous les moyens» d’avoir «la tête de Ouyahia» avant ou après les élections législatives du printemps, pour reprendre les propos d’un membre du groupe. Le parti de Ouyahia est ainsi toujours en proie, ces derniers jours, en prévision des prochaines élections législatives, à une terrible bataille en sourdine, «animée principalement par les éléphants du parti». Cette bataille feutrée n’arrange nullement les affaires de la direction actuelle du parti qui fait face actuellement à un grondement –certes sourd- venant de la base militante qui n’aurait pas accepté les critères de sélection imposés pour prétendre à une candidature aux prochaines élections législatives. «Des critères basés sur le copinage, la proximité et le favoritisme», indique un ancien élu du RND. Ce qui, inévitablement, va ajouter de l’eau au moulin des opposants de Ouyahia qui affûtent leurs armes au fur et à mesure qu’approche l’échéance électorale. Une source proche du parti a fait état de la confection d’une liste de candidats, en prévision de la future bataille législative, en catimini, par la direction actuelle, sans tenir compte des desiderata des militants de base. Cette liste comprendrait, selon cette source, en tête de liste, l’actuel coordinateur du RND pour la capitale, Seddik Chiheb, d’anciens députés sortants comme le président du COA, Berraf; Mme Flici, la présidente de l’Association des familles victimes du terrorisme; Boudina, un cadre du MJS ou encore l’ancien ambassadeur Lahcène Moussaoui. L’ancien ministre des Finances, Harchaoui, aurait quant à lui boudé depuis quelques jours le parti, notamment depuis qu’il a su que son nom ne figurait pas en tête de liste à Alger. On lui aurait gentiment conseillé, selon toujours cette source, de se présenter et d’emmener la liste RND à Sétif. Le responsable du RND au niveau de la capitale, Seddik Chiheb, affirme quant à lui que la «confection de la liste des candidats pour les législatives (32+4) sera établie au début du mois de mars et que pour l’instant aucun nom de candidat n’a été retiré ou imposé». «Pour la simple et unique raison que cette opération sera pilotée par moi seul», explique-t-il. Auparavant, le patron du RND, Ahmed Ouyahia, avait annoncé que son parti «optera pour les primaires pour dégager les listes des candidats».