Algérie

Invité par Sarkozy en juin : Bouteflika n'a pas encore confirmé sa visite en France


Le principe de la création d'une «Grande commission parlementaire algéro-française» a été retenu, lors de la visite d'Axel Poniatowski, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, qui était l'hôte du président du Sénat, Abdelkader Bensalah, et de l'APN, Abdelaziz Ziari, hier à Alger.

Selon une dépêche AFP, le but de cette «Grande commission» est de développer une «diplomatie parlementaire active» entre les deux pays, a expliqué Poniatowski. La dernière guerre israélienne contre les habitants de la bande de Gaza ou l'inculpation d'un diplomate algérien en France, Mohamed Ziane Hasseni, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre en 1987 à Paris de l'opposant Ali Mecili, «n'ont pas refroidi les relations d'Etat à Etat entre les deux pays», a poursuivi M. Poniatowski.

Le président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française estime qu'il faut «faire attention à ce que l'Union pour la Méditerranée (UPM) ne soit pas trop dépendante du côté proche-oriental plutôt que de ce côté-ci de la Méditerranée», en raison, explique-t-il, de la situation «éminemment problématique» au Proche-Orient.

Interrogé sur les relations franco-algériennes, Axel Poniatowski qualifie la situation de «ni ingérence, ni indifférence». Il estime, toutefois, que les échanges commerciaux, bien que «satisfaisants», restent «insuffisants», et qu'ils «devraient être développés en recherchant l'intérêt des deux pays ».

L'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a de son côté précisé qu'une invitation à se rendre à Paris, transmise au président algérien Abdelaziz Bouteflika en juin, n'avait pas été confirmée. La même dépêche annonce la visite de Abdelaziz Ziari fin mai en France.

L'affaire du diplomate a jeté un froid sur les relations algéro-françaises. Un froid qui s'est traduit, selon l'hebdomadaire français «Le Point», par un report de la visite prévue au cours du premier trimestre de l'année en cours.

Interpellé le 14 août 2008, à l'aéroport de Marignane, à sa descente d'avion, le diplomate Mohamed Ziane Hasseni a été placé sous contrôle judiciaire, dans le cadre de l'affaire de l'assassinat à Paris de l'avocat Ali Mecili. Le traitement de cette affaire avait traîné en longueur, avant que la Cour d'appel de Paris se prononce le 27 février sur la levée du contrôle judiciaire.

Ahmed Ouyahia avait qualifié, en mars, la mise sous contrôle judiciaire de Hasseni, d'»acte regrettable et incohérent», en précisant que si l'Algérie a préféré «de faire prévaloir la sagesse, c'est pour éviter une tension dans les relations entre les deux pays, ce qui n'aurait été ni dans notre intérêt ni dans l'intérêt de la France.

De son côté, le ministre de l'Intérieur avait réagi à la levée du contrôle judiciaire en déclarant que «finalement et très tardivement, la justice française, au niveau concerné, a compris qu'elle faisait fausse route», a ajouté le ministre.


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