INVITE D'HONNEUR DE LA 45e FOIRE INTERNATIONALE D'ALGER

L'opportunité s'offre pour les opérateurs économiques algériens d'investir en Egypte, pays invité d'honneur de la 45e Foire internationale d'Alger.
Chérif Bennaceur Alger (Le Soir) - Des opportunités d'affaires sont avérées en Egypte, selon le président de l'administration centrale de l'Autorité générale de promotion et de protection des investissements égyptienne (Gafi). Jeudi dernier, Nagy Abu El-Ella qui a animé une conférence au pavillon Egypte, où une soixantaine de sociétés multisectorielles exposent, a estimé que la situation transitoire actuelle ne bride aucunement l'attractivité de son pays aux investissements directs étrangers. Certes, les flux d'IDE ont enregistré une décrue entre 2010 et 2011, passant de 6,8 milliards de dollars à 2,2 milliards de dollars en 2011, dans le contexte de la révolution du 25 janvier 2011. Néanmoins, les IDE reprennent le chemin de l'Egypte avec un flux de l'ordre de 500 millions de dollars en ce premier semestre 2012, relève cet institutionnel qui cite plus de 6 100 projets d'investissements nouveaux ou d'extension, dans les secteurs industriels et de services porteurs, notamment la pharmaceutique, la santé et les technologies de l'information et de la communications. Et dans la mesure où, expliquera Nagy Abu El-Ella, le gouvernement transitoire égyptien œuvre, selon une stratégie de moyen terme et des réformes adéquates, à améliorer le climat d'affaires et à faciliter l'accès des investisseurs étrangers au marché local. Des mesures sont ainsi prises pour réduire les coûts et délais de création d'entreprises, diminuer les charges fiscales et douanières, faciliter l'implantation des succursales et bureaux de représentation, stimuler les PME par voie boursière et encourager les partenariats public-privé… Mais aussi à réduire les facteurs de vulnérabilité et de fractures socioéconomiques, créer des emplois au profit notamment des 330 000 diplômés qui sortent chaque année des établissements universitaires. Et d'autant que l'économie égyptienne reste sur sa dynamique de croissance (3,2% projetée en 2012 contre 1,8% en 2011) et de maîtrise inflationniste notamment et que le pays dispose de 15 ports et de plus de 200 zones franches... Egalement, une dynamique est impulsée en matière de grands projets infrastructurels, notamment ceux lancés dans les régions de Port-Saïd, Canal de Suez et le sud du pays. Et ce sont ces opportunités et autres qui sont justement ouvertes aux opérateurs algériens dont une quarantaine sont déjà présents sur le sol égyptien dans le cadre partenarial (dans l'industrie et les services touristiques notamment) et pour un montant d'investissement global de l'ordre de 50 millions de dollars. Ainsi, l'Egypte poursuit sa quête d'investissements algériens, «sans restriction aucune » et dans la mesure où l'investissement égyptien «existe» et se poursuit en Algérie, assure le représentant de la Gafi. A ce titre, l'on relève au niveau de l'Organisation égyptienne des expositions et des conventions (OEEC), relevant du ministère de l'Industrie et du Commerce extérieur, que l'investissement égyptien en Algérie atteint plus de 6 milliards de dollars (industrie, communication et transports). Et cela malgré la tension qui a résulté du match de qualification à la Coupe du monde 2010, l'affaire de l'opérateur de téléphonie mobile Orascom Télécom Algérie OTA, filiale initialement de la holding égyptienne Orascom, ainsi que des projets ratés dans le domaine de la sidérurgie notamment. Soit, et au-delà des accords bilatéraux et multilatéraux qui lient les deux pays, contribuer à consolider davantage la relation économique bilatérale de manière à transcender sa dimension commerciale. En notant à ce propos que les échanges entre les pays atteignant 1,129 milliard de dollars en 2011 (en hausse de 28% pour l'exportation égyptienne et de 64% pour celle algérienne).
C. B.
REALISATION DE 42 NOUVELLES ZONES INDUSTRIELLES
Le programme avance bien, selon l'Aniref
Le programme de réalisation de quarante- deux zones industrielles de nouvelle génération réparties à travers le territoire national avance bien selon l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref). Celle-ci est en charge de ce programme éligible au mode de gré à gré simple et qui vise à produire 9 572 ha de terrains industriels, localisés en grande partie le long des axes structurants ( autoroute Est-Ouest, future rocade des Hauts-Plateaux…) mais également au Sud. En collaboration avec les services du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement dont elle relève, l'Aniref a ainsi initié une série d'actions dont certaines ont déjà abouti.Outre la validation de 42 procès-verbaux de choix des terrains et la finalisation de 42 P-V de plans cadastraux, l'Aniref indique que les arrêtés portant création de ces zones industrielles ont été signés par le ministre de l'Industrie et que les dossiers de déclassement de terres agricoles ont été formalisés. Outre l'élaboration d'un décret exécutif concernant le déclassement de parcelles de terrains forestiers, l'on note qu'un décret exécutif portant déclaration d'utilité publique de l'opération relative à la réalisation de ces ZI dans certaines wilayas a été publié. L'Aniref indique, par ailleurs, que les projets de contrats de maîtrise d'œuvre, des études d'impact sur l'environnement et des études géotechniques sont en cours de finalisation et le processus d'études a été lancé courant mars 2012. Et d'autant que les cahiers des charges relatifs aux études ont été élaborés et que les bureaux d'études publics pour chaque catégorie d'étude et pour chaque nouvelle zone industrielle ont été choisis. Outre une réorganisation interne et le développement d'un système d'information géographique, l'Aniref a initié une série de séminaires régionaux de vulgarisation du programme. Ainsi, l'Agence organisera le mardi 5 juin à Biskra, au Centre de recherches scientifiques et techniques sur les régions arides (Crstra), un séminaire régional sur la thématique du foncier et de l'investissement. Sept wilayas (Biskra, Batna, El Oued, Oum El Bouaghi, Khenchela, Laghouat et M'sila) seront représentées à ce séminaire.