On peut apprécier à sa juste valeur le temps présent en s'imbibant de la sensation d'un automne pas trop infernal, malgré une météo versatile. Et, sans verser dans la démagogie, on peut même optimiser, se remonter le moral et taire le fait que tout n'est pas pour le mieux, personnellement, dans le meilleur des mondes. Oui, au diable l'avarice, fini le pessimisme quand la conscience nous berce d'une mélodie teintée de farniente quand d'autres travaillent. Oui, le complexe sidérurgique d'Annaba inondé va se remettre à produire la semaine prochaine après des inondations, et la ministre de l'Education exige un meilleur rendement de ses enseignants tout en estimant que son secteur devra s'adapter à la société. Faut dire que ça donne du baume au c?ur, et l'on revient de loin ! Ce loin, d'où l'on revient, retient que le simple fait de travailler, d'enseigner, d'entreprendre relevait de l'héroïsme ou du suicidaire.Et aujourd'hui ' Aujourd'hui, ça participe, ça anticipe et ça propose de nouvelles idées sociétales vouées aux divertissements et aux loisirs. Pas question de bouder certains plaisirs avec la désinvolture du blasé ou du rassasié. Ça serait faire preuve de ronchon dépassé par le temps et les évènements d'un passé révolu par l'innommable décennie noire. Quel plaisir de lire aussi que les dernières intempéries, avec pluie et neige, n'ont pas réussi à atteindre le moral des montagnards et des avides en divertissements saisonniers. Les plaisirs de la vie, ça ne se refuse pas en feignant être plus royaliste que le roi. Ces petites jouissances de la vie, injustement soumises à notre dédain, ou au mieux à la dérision, sont à portée de main, même si elles s'opposent au souci dédaigneux du frein au diapason de nos réelles aspirations? C'est une philosophie existentielle. Aussi, se laisser caresser par un vent, admirer un soleil couchant par-ci, contempler une belle créature par-là, bref, savourer ces instants évanescents, ça n'a pas de prix.
On peut aussi pianoter sur la télé qui relate l'actualité, sans pour autant dresser un tableau noir fait de catastrophes naturelles ou indigènes mortuaires. Sur le volet économique, pas question d'austérité et de restrictions budgétaires qui vous assignent le moral en détresse. Par ailleurs, la défense de nos valeurs doit nous guider, nous maintenir en altitude, nous aider à ne pas sombrer dans la petitesse. Tandis que les valeurs consisteraient à tenter de rendre le maximum de personnes plus indépendantes, plus libres de leur sort, plus détachées du matériel superflu. C'est-à-dire rendre notre environnement plus vivable, sans obligations ni contraintes d'aucune sorte. Un v?u qui est en fait dans la bigarrure, le nuancé et le chassé-croisé d'aquarelles ancrées dans l'estime de soi, dans l'identitaire algérien. Et est-ce trop demander que d'appeler à un bel éveil nous boostant le moral ' Non pas par réflexe pervers, mais juste pour comparer, relativiser et mieux apprécier les choses simples de la vie, qui sont tellement plus belles que vues d'outre-tombe. Tout ce que nous vivons, c'est tout bénef en attendant les promesses idylliques que nous réserve ce beau pays qu'est ce pays incomparable. Et ça, ce n'est pas un optimisme béat?
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Posté Le : 05/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M N
Source : www.letempsdz.com