Algérie

Invitation à l'investissement productif


Invitation à l'investissement productif
Le nouvel ambassadeur d'Algérie en France a invité les partenaires français à venir investir davantage dans notre pays.Lors d'un séminaire économique France-Algérie organisé, samedi 15 février, par le Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et universités françaises (RéAGE), Amar Bendjama a loué aussi la situation économique de notre pays, après avoir soutenu que «la stabilité politique y règne». «Sur le plan politique, l'Algérie s'est illustrée par une stabilité remarquable, certains disent singulière, pendant toute la période du printemps arabe». Et d'ajouter que «l'échéance électorale du 17 avril prochain pour élire le président de la République sera organisée dans la transparence et la liberté totales, sous observation internationale».Devant un panel d'hommes d'affaires et potentiels investisseurs français en Algérie, le successeur de Missoum Sbih s'est félicité que «l'Algérie est l'un des rares pays autour de la Méditerranée qui ont su résister à la crise économique qui secoue le monde depuis cinq ans. Pendant toute cette crise, notre pays a continué à avoir un taux de croissance appréciable, entre 4 et 4,5%.». Pour lui, «même si tout n'est pas rose», l'Algérie est, depuis plusieurs mois, de plus en plus attractive pour les IDE. «Les investissements étrangers dans notre pays sont passés de 15 milliards (de dollars), en 2012, à 65 milliards en 2013», a-t-il précisé.Bien que «la situation macroéconomique de l'Algérie soit saine», l'orateur reconnaît que «nous avons encore du pain sur la planche sur le plan microéconomique». La qualité des investissements français en Algérie sera le dernier point abordé par l'ambassadeur algérien dans sa «première sortie publique de ce genre». Il s'est adressé au président et au DG de la Chambre du commerce et de l'industrie algéro-française (CCIAF), tous deux présents dans la salle, en ces termes : «En Algérie, vous êtes très critiqués par rapport à votre orientation commerciale ; trop commerciale. Nous, nous cherchons des partenariats dans le cadre de la production locale, seule capable de créer de l'emploi durable pour notre jeunesse. S'il vous plaît, accordez plus d'importance à l'investissement, à la production et moins au commerce? Nous voulons réindustrialiser notre pays, et cela passe aussi par l'encouragement, en plus des grands groupes, d'investissements des petites et moyennes entreprises. Actuellement, par exemple, nous accordons un intérêt particulier à l'industrie agroalimentaire.»Vers le tout productif 'Fetah Ouzzani, président de RéAGE, a indiqué aux hommes d'affaires français que les objectifs du collectif qu'il représente sont «d'abord apporter toute l'information utile pour éclaircir l'environnement économique en Algérie afin que vous puissiez avoir de meilleures idées sur votre approche d'investissement et de réussir vos projets en ou avec l'Algérie. Le deuxième objectif, c'est de valoriser cette information grâce à nos partenaires, ici présents, avec des témoignages concrets.» De son côté, le Directeur général de la CCIAF, Reda Elbaki, a répondu à l'interpellation d'Amar Bendjama en promettant «plus d'efforts à l'avenir pour encourager des investissements» dans le cadre de la réindustrialisation du pays.Pour lui, «l'Algérie est une destination très intéressante» pour les IDE puisque «en plus de ses 36 millions d'habitants et de ses 187 milliards de dollars de réserves de change à fin 2013 (stocks d'or non inclus), on y trouve des chantiers d'envergure, des importations importantes et des facilités à l'investissement en termes de fiscalité.» Le DG de la CCIAF a expliqué que contrairement à ce qu'on pourrait penser de l'économie algérienne, «on constate que l'Algérie passe d'un pays qui se contente de consommer à un pays qui commence, petit à petit, à produire.»Preuves à l'appui, les chiffres de 2013, en effet, démontrent cette nouvelle tendance : les 54 milliards de dollars d'importations sont répartis comme suit (selon les statistiques de la CCIAF) : biens destinés à l'outil de production 17.2 Mds ; biens d'équipements, 16.6 Mds, et le reste en biens alimentaires et biens de consommation. Revenant sur «l'opportunité du régime fiscal qu'offre l'Algérie», Ramzi Ouali, directeur du département juridique et fiscal d'un cabinet d'avocats algérois, défend «le taux d'imposition en Algérie, qui est l'un des plus attractifs au monde. Ce qui devrait, par ailleurs, encourager davantage les entreprises et les investisseurs français, c'est la signature d'une convention de fiscalité entre l'Algérie et la France. Enfin, il y a plusieurs cadres juridiques qui permettent éventuellement de bénéficier des exonérations d'impôts sur le bénéfice des sociétés, et aussi de la taxe sur l'activité professionnelle.»


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