Algérie

Investissements français en Algérie : «60% des projets sont menés en partenariat», selon le DG de l'ANDI



Les investisseurs français ont tendance à  privilégier le partenariat puisque «60 %  des projets français en Algérie sont menés avec les Algériens», a précisé le DG de l'ANDI, M. Mansouri, lors d'un débat sur le climat des affaires en Algérie, organisé en marge du  Forum de partenariat algéro-français. Seuls les «40 % restants sont détenus à  100 %» , ajoute le DG de l'ANDI  qui veut démythifier ainsi la règle des 51/49 % introduite dans la législation algérienne et que certains essayent de présenter comme «une contrainte au partenariat».M. Mansouri a, tout le long des débats avec les partenaires français, essayé de convaincre que bien avant cette disposition de la loi de finances complémentaire, les opérateurs français privilégiaient le partenariat avec les opérateurs économiques locaux qui connaissent mieux le marché et ses rouages. Un représentant du cabinet conseil, M. Lefebvre et Pelletier, a abondé dans le même sens en disant que «la protection des investissements n'était une invention algérienne». Il citera des cas pratiques dans le monde avec la Chine, les USA qui disposent d'un Conseil à  l'investissement y compris la France où il est interdit d'avoir dans certains secteurs «une détention de capital étrangère à  100 %», dit-il. Les opérateurs ont, toutefois, demandé des précisions, d'abord, sur «l'effet de cette mesure (introduite en 2009) sur les projets déjà existants» et sur le cas  «d'augmentation de capital de la joint venture». Si le principe de la non-rétroactivité est acquis, M. Mansouri a néanmoins tenu à  préciser que «la règle s'applique bel et bien aux projets nouveaux», mais «il y a des entreprises qui n'ont pas encore démarré leur investissement». Celles-ci disposent seulement d'une inscription au registre du commerce. Ceux-là restent nouveaux, au regard de la loi A contrario, l'ANDI a «pris en compte les projets d'extension et leur a fait bénéficier des avantages prévus par la loi», dira le patron de l'Agence nationale des investissements. Cela est un avantage non négligeable Le premier responsable de l'ANDI n'a pas manqué de souligner à  ses vis-à-vis que l'Algérie a un dispositif plus attractif en matière de financement, comme le montrent les dernières mesures prises dans le cadre de la tripartite, avec un taux  d'intérêt de 5,5 %  et une bonification du Trésor  de 2 %.FONCIER INDUSTRIEL : 9000 HA MIS à LA DISPOSITION DES INVESTISSEURSAutre soutien de l'Etat, la mise à  la  disposition des investisseurs d'assiettes foncières, a déclaré pour sa part, la DG de l'Agence de gestion du foncier industriel (Aniref) Mlle Mokraoui. Cette dernière avance l'offre de 9000 ha qui seront mis à  la disposition des investisseurs et la création de 38 zones industrielles pour accueillir leurs projets. Mieux, «la cession ne se fera plus, selon le principe de l'adjudication, mais par la formule du gré à  gré qui était auparavant soumise à  l'appréciation du Conseil national des investissements» (CNI), présidé par le Premier ministre. Les investisseurs bénéficieront aussi d'abattements sur la redevance et ce, en fonction de la localisation géographique du terrain (nord du pays, Hauts-Plateaux, sud). Dans cette région, celle-ci est «au dinar symbolique pendant dix ans», a-t-elle expliqué aux opérateurs économiques souhaitant investir en Algérie. Avec sa création en 2007, l'Aniref s'efforce de mettre en place, dit-elle «un marché transparent à  des  prix  pratiqués, selon la région» de manière à  permettre à  l'investisseur de «bien évaluer son projet».Quant à  la question des litiges avec les autorités financières lors des transferts des dividendes, soulevée par les opérateurs étrangers et résultant de la surfacturation, un juriste a répliqué que «cela  relève de l'infraction qui peut àªtre lourde», comme cela se pratique  dans tous les pays du monde.


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