Algérie

Investissements étrangers en Algérie: L'affaire Djezzy n'aura aucun effet



Le contentieux relatif au rachat par l'Etat algérien de l'opérateur égyptien de téléphonie mobile Orascom Télécom Algérie (OTA) n'aura pas d'effets significatifs sur l'environnement global des investissements étrangers en Algérie, a affirmé jeudi le chef de la mission du FMI à Alger, M. Joël Toujas-Bernaté.

« Je crois que (...) ce n'est pas forcément ce type d'affaire qui est plus significatif pour l'environnement global des affaires en Algérie», a-t-il indiqué, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport de cette mission sur l'Algérie. «Ce qui est plus important est de voir comment (...) des investisseurs, même de plus petites tailles, peuvent venir et trouver des partenaires au sein de l'économie algérienne», a poursuivi le chef de la mission du Fonds monétaire international. Par ailleurs et concernant l'ouverture des plis de l'appel d'offres lancé par le gouvernement pour l'évaluation de l'entreprise de téléphonie mobile Orascom Telecom Algérie (OTA), celle-ci est prévue pour la fin novembre. «L'ouverture des plis de l'appel d'offres lancé par le ministère des Finances pour l'évaluation de l'entreprise OTA sera effectuée, avant la fin du mois de novembre en cours», a déclaré hier, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et de la Technologie de l'information et de la communication. Il a estimé que le processus d'acquisition par l'Etat algérien de l'opérateur de téléphonie mobile OTA (Djezzy) suivait son cours. Questionné sur une information sur des «contacts» qu'auraient eus le P-DG d'Orascom Telecom (OTH), Nadjib Sawaris, avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, il a affirmé qu'il n'était «pas au courant» de ces contacts qui avaient été, par ailleurs, démentis, a-t-il précisé, par la source même qui a été citée dans cette «information». Le ministre a rappelé, au sujet du rachat d'OTA par l'Etat algérien, les précisions apportées par M. Ouyahia, en réponse aux députés à l'Assemblée populaire nationale, le 31 octobre passé, à savoir que seuls les experts qui seront prochainement désignés, seront chargés de déterminer la valeur de la société. La concrétisation de l'acquisition par l'Algérie de la société «Djezzy» est tributaire de quatre conditions. Le groupe OTH doit, de prime abord, assainir sa situation fiscale vis-à-vis de l'Etat algérien «pour lequel il est redevable de la somme de 17 milliards de DA», a rappelé le ministre. Il doit régler sa dette contractée auprès d'autres parties en Algérie, dont l'Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT), et le règlement de la situation des travailleurs de la société de téléphonie fixe dissoute Lacom, dont les salaires n'ont pas encore été versés, ainsi que le paiement de ses dettes envers les autres opérateurs de télécommunication. Quant à la troisième condition, la société se doit d'appliquer la «décision souveraine» de la justice concernant la plainte déposée par la Banque d'Algérie pour fraude dans le transfert et la législation des changes pour 190 millions de dollars. Quatrièmement, et conformément à la législation algérienne, la société Djezzy doit payer 20% de la plus-value à l'Algérie, au moment de la vente. Mardi, le ministre de la Poste et des TIC a annoncé, en marge de la séance d'ouverture du 2èmeCongrès international des TIC, que les créances de Lacom, une filiale d'Orascom Telecom Algérie (OTA), sont estimées à 30 milliards de centimes. «Il est tout à fait normal que l'Etat réclame ces dettes. Cet ancien opérateur de la téléphonie fixe a laissé des ardoises à AT estimées à près de 30 milliards de centimes. Il a également laissé des charges sociales auprès de la CNAS et de l'ARPT», avait signalé Moussa Benhamadi. Il est à noter que le groupe OTA avait estimé que l'entreprise de téléphonie mobile valait quelque huit (8) milliards de dollars. Le gouvernement avait contesté cette évaluation «excessive». Des experts indépendants estiment la valeur réelle de l'entreprise de téléphonie mobile à seulement trois (3) milliards de dollars. Le Premier ministre avait d'ailleurs réagi, le 31 octobre dernier, en estimant que: «Les chiffres balancés concernant la valeur de cette société ne nous intéressent point». Il a déclaré que les experts «qui seront prochainement désignés seront chargés de définir la valeur de la société». «Si les deux parties ne parviennent à aucun accord, une tierce partie pourrait alors intervenir pour définir cette valeur, conformément aux normes internationales en vigueur», a-t-il soutenu. Le Premier ministre a aussi souligné que l'Etat algérien «acquerra définitivement» cette société et qu'il ne «traite qu'avec la partie cosignataire du contrat, à savoir Orascom Telecom Holding (OTH) et nulle autre partie».




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