Algérie

INVESTISSEMENTS EN ALGERIE


Les opérateurs français doivent concrètement passer aux actes en matière d'investissement en Algérie. C'est le message que le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) a lancé, hier, à l'adresse des investisseurs français opérant notamment dans le secteur des travaux publics.
Chérif Bennaceur Alger (Le Soir) - A l'occasion d'une rencontre organisée à l'hôtel Hilton avec des représentants de la Fédération française des travaux publics et de la construction (FFTPC), Boualem M'Rakech a estimé que ces partenaires doivent cesser de toujours mettre en avant des contraintes à l'investissement français. «Arrêtons de discuter et de rediscuter des mêmes questions déjà posées depuis les années 1960», assène le président de la CAP. Las, le président de la CAP a estimé que la bureaucratie algérienne, avancée comme facteur de blocage, «ne freine aucunement l'acte d'investir». «Cette bureaucratie, nous l'avons héritée de la France», relèvera Boualem M'Rakech, même si le président de la CAP reconnaît que des dyfonctionnements existent, notamment dans l'organisation des chantiers. Néanmoins, le président de l'organisation patronale appelle les partenaires français à «dépasser le stade des intentions» et à s'engager dans la dynamique d'investissement «selon les besoins du marché algérien». Et dans le contexte où un important programme de développement infrastructurel a été lancé en Algérie, un marché porteur et demandeur de transfert de savoir-faire. Il s'agit ainsi de mettre réellement en application le protocole signé entre la CAP et la FFTPC le 6 avril dernier et portant notamment sur la formation et le transfert de technologie. Mais aussi, dira Boualem M'Rakech, de «trancher définitivement et d'aborder tous les problèmes, sans aucun tabou» lors de cette rencontre. Et cela même si l'administrateur de la FFTPC et consultant, Benito Bruzzo, a insisté sur la disponibilité de son association à «donner un sens à ce partenariat et à travailler ensemble». Réfutant toute position de force sur le marché algérien du BTPH, où activent quelques entreprises françaises (Vinci et Bouygues notamment), concurrencées par les entreprises chinoises, le représentant de l'establishment français a appelé à «changer de méthode» et à miser sur le développement des PME. Tenue par la suite à huis clos, cette rencontre a regroupé, outre la CAP et la FFTPC, des représentants des ministères des Travaux publics, des Ressources en eau, de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, ainsi que le délégué général de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF) et un dirigeant de la Banque de développement local (BDL).


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