Algérie

Investissements directs étrangers (IDE)



Investissements directs étrangers (IDE)
Etat et investisseurs : Deux visions et deux objectifs
Constat n L'IDE fait partie intégrante du système économique international et constitue l'un des principaux leviers du développement. Les avantages qu'il procure ne se manifestent cependant pas toujours de la même manière d'un pays à un autre.
La position géostratégique de notre pays, la disponibilité de ressources naturelles, son rattachement à un ensemble qui constitue un marché potentiel de plus de 100 millions de consommateurs (Le Maghreb), sont autant d'atouts mis en avant pour attirer ces fameux Investissements directs étrangers (IDE).
Ces derniers étant une véritable source d'accès à la technologie et aux marchés internationaux, avec tout ce qui peut en découler en termes de créations d'emplois, d'amélioration de la vie économique et sociale en général.
Notre pays dispose en outre de beaucoup d'autres arguments par lesquels il tente de faire valoir le potentiel de son marché : les prévisions économiques, notamment dans le cadre de la mise en 'uvre du plan quinquennal 2010/2014, pour lequel est consacré le montant astronomique de près de 286 milliards de dollars, arrivent en tête de liste. Mais on peut citer aussi la signature de plusieurs conventions et accords internationaux ainsi que la mise en place de divers dispositifs de promotion et d'avantages spécifiques.
Mais malgré tout cela, à peine 360 projets d'investissements étrangers ont pu voir le jour entre 2002 et 2010. Soit 1,4% de l'ensemble des investissements réalisés durant cette période (25 015 projets selon l'ANDI).
Une réalité bien loin de la capacité réelle de ce marché, même si ces chiffres classent l'Algérie parmi les 10 premiers pays africains en termes de réception d'IDE. «Ces résultats sont essentiellement la conséquence de la règle des 51-49 %, instaurée par le gouvernement en 2009, et qui freine l'investissement», disent certains. «Débat stérile !», rétorque le gouvernement, notamment par le biais du ministre de l'industrie, de la Pme et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, qui précisera lors d'une récente intervention que «cette règle n'est aucunement un obstacle vu que la problématique de la consolidation des bilans, est résolue à partir du moment où les groupes internationaux, lorsqu'ils prennent des participations à 49%, peuvent être majoritaires, pourvu qu'il n'y ait pas d'autres actionnaires qui en aient plus qu'eux».
En résumé, il est clair que puisque les 51 % des actions peuvent être partagés entre 3 ou 4 partenaires, les 49 % sont de fait majoritaires. D'un côté donc il y a l'Etat qui souhaite une diversification dans les segments d'investissements, refusant de laisser le marché entre les mains des simples importateurs, ce qui serait très préjudiciable aux autres segments économiques (industrie, agriculture, services, etc).
Et d'un autre, des investisseurs qui font souvent des estimations et envisagent la question à court terme en se contentant d'axer leurs investissements en direction de l'importation favorisant de ce fait, les relations commerciales au détriment des relations économiques.
Les rapports de force qui s'exercent dans les relations économiques internationales restent la bataille sur laquelle repose l'avenir économique de notre pays.
Lyès Saadoun




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