Algérie

Investissements directs étrangers



Investissements directs étrangers
Le délégué général de l'Association euro-méditerranéenne des agences de promotion de l'investissement (ANIMA), Emmanuel Noutary, a affirmé que l'Algérie demeure en dessous de la performance en matière d'attractivité des IDE, et ce malgré la relance des investissements étrangers enregistrés ces trois dernières années. Intervenant hier lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Hilton en marge des travaux de l'assemblée générale d'ANIMA avec le concours de l'ANDI, M. Noutary a affirmé que l'Europe est le 1er investisseur en Algérie avec 58 % de projets annoncés en 2013. Mais il a tenu à affirmer que le secteur dominant reste l'énergie, les télécommunication et les cimenteries. Des secteurs qui, selon le délégué du réseau, sont extrêmement capitalistiques et ne génèrent pas forcément de l'emploi. Il a fait remarquer qu'il y a peu d'investissements dans l'agroalimentaire, un secteur qui peut créer une valeur ajoutée. Le conférencier a également affirmé que l'Algérie n'a pas assez participé ces dernières années au programme de coopération. « Je ne parle pas de l'ANDI». Et de préciser : « C'est le choix du gouvernement, probablement, de ne pas s'impliquer dans certains programmes de coopération euro-méditerranéens, programme régionaux et transfrontaliers». Il insiste que l'Algérie attire les investissements, mais ce n'est pas assez par rapport à la taille de son marché et par rapport à son produit intérieur brut. Et de souligner que l'Algérie doit jouer son rôle attendu de champion régional. Il s'est dit convaincu que l'Algérie, la Turquie et l'Egypte sont des pays qui doivent tirer l'intégration régionale parce qu'ils ont de grands marchés, des ressources et de grandes capacités.Un plan d'action au profit de l'Algérie pour cette année est déjà en marche pour plus d'investissement dans les secteurs peu développés tel que le tourisme, les énergies nouvelles, et l'industrie créative. Bien évidemment, précise le délégué du réseau, en collaboration avec l'ANDI, l'ANIREF et CGEA.M. Noutary a révélé que plusieurs initiatives sont programmées pour les mois prochains. Il a évoqué la tenue d'un séminaire maghrébin sur l'élaboration de stratégies pro-diasporas. Ainsi que l'organisation de 2 master classes pour des jeunes entrepreneurs associant des mentors de la diaspora.Invité à se prononcer sur la question récurrente relative à la règle régissant les investissements étrangers, 51/49%, il précise que les entreprises étrangères se sont adaptées aujourd'hui, à cette règle. Il explique qu'il y avait une certaine appréhension et incompréhension dans les milieux patronaux en Europe, en annonçant l'adoption de cette règle dans la loi de Finance 2009 et l'impact a été vite ressenti. On a constaté une baisse des investissements étrangers entre 2009 et 2010. Mais par la suite, affirme-t-il, une reprise a été constatée en 2011, 2012 et 2013. «Cela veut dire que les investisseurs étrangers se sont adaptés à cette règle et que le pays a su leur proposer des mécanismes et des partenaires satisfaisants pour qu'ils puissent investir en Algérie». Et d'ajouter : «On enregistre une cinquantaine de projets annoncés d'une année à une autre».La directrice chargée de la promotion des investissements à l'ANDI, Yasmina Benmayouf, a reconnu que l'agence nationale de développement de l'investissement était dans « une position passive jusqu'à 2008». Elle précise que l'ANDI s'est contentée auparavant de recevoir les investisseurs étrangers, en les accueillant pour l'enregistrement de leur dossier. Elle affirme que depuis 2008 l'ANDI a décidé d'être dans la pro-activité. Autrement dit, d'aller chercher des investisseurs, d'aller leur présenter les potentialités et la réalité économique de notre pays. Justement, le délégué général du réseau ANIMA a affirmé pour sa part que la tenue de cette assemblée en Algérie a été décidée suite à l'invitation formulée par l'ANDI.Il a également précisé que l'ANDI est devenue un partenaire affilié du projet, elle va mettre des actions, des projets, elle va organiser des événements, des formations, des rencontres d'affaires. Il a également annoncé que l'agence nationale foncière (ANIREF) est membre depuis hier du conseil d'administration d'ANIMA à côté de l'ANDI.




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