Des réserves de change de près de 200 milliards de dollars, un excédent commercial de plus de 26 milliards de dollars, une dette publique extérieure à moins de 410 millions de dollars, couronnée par un prêt de 5 milliards de dollars accordé par l'Algérie au FMI. En somme, tous les indicateurs macroéconomiques sont au vert. Cependant, d'autres indicateurs mettent clairement en relief la situation difficile de notre économie, notamment le déficit budgétaire et le taux de chômage. De ce fait, la première mutation à réussir est d'arriver progressivement à relancer les entreprises, donc l'investissement.
Selon les chiffres consolidés de l'année 2011, l'Andi a enregistré 7 803 projets d'investissement déclarés pour une valeur de 1 378 milliards de DA contre 436 milliards de DA en 2010, soit trois fois plus. En valeur, les investissements nationaux totalisent 963 289 millions de DA (70%) par rapport à l'ensemble alors que les investissements étrangers participent à hauteur de 414 888 millions de DA (30%) par rapport au total. Ces chiffres semblent loin de ceux de l'année 2009 qui avait enregistré 9 471 projets et même ceux de 2008 avec 8 012 projets pour un montant de 1 841 milliards de DA.
Au premier semestre 2012, les projets d'investissement déclarés ont enregistré une hausse de 9%, totalisant 4 275 projets pour un montant de 410 milliards de DA contre 3 922 projets à la même période de 2011. Quant aux investissements impliquant des étrangers, ils sont au nombre de 6 projets pour un montant de 34 milliards de DA. Ces projets, approuvés par le Conseil national de l'investissement (CNI), ont été introduits conformément à la règle des 49/51% introduite par la LFC 2009, qui accorde la majorité du capital à l'actionnariat national résident. Les pays concernés par ces projets de partenariat sont l'Espagne et la France avec 2 projets chacune, la Finlande et le Liban avec 1 projet pour chaque pays. Entre 2002 et 2011, l'Andi a enregistré, 47 284 projets d'investissement, parmi eux on retrouve 451 projets étrangers. Le montant total de ces projets est de près de 6 578 milliards de dinars. A noter que ces chiffres représentent des intentions d'investissement et non des montants d'investissements concrétisés.
Baisse du volume des investissements à partir de 2009
Dans leurs évaluations périodiques de l'économie algérienne durant l'année 2012, le FMI et la BM ont insisté sur la nécessaire diversification de l'économie pour assurer une croissance durable. Dans son bilan annuel sur l'économie algérienne, rendu public en début de mois, Oxford business group relève que la dépendance de l'économie nationale des hydrocarbures qui représentent 97% de l'ensemble des exportations et contribuent au PIB à hauteur de 30% est qualifiée de 'problème" par l'Oxford business group qui s'inquiète de la stagnation de l'intérêt des investisseurs étrangers durant les quatre dernières années. Le gouvernement paraît vouloir redresser la barre en donnant très nettement la priorité à l'industrie.
La sidérurgie a été le premier axe de cette réorientation des investissements avec l'extension prévue des capacités du complexe ArcelorMittal de Annaba et l'ambitieux projet conclu avec des partenaires qataris sur le site de Bellara.
L'industrie mécanique avec les projets de Massey Fergusson et de Renault figure également en bonne place dans ces nouvelles priorités au même titre que le médicament ou encore les matériaux de construction.
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Posté Le : 30/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Said SMATI
Source : www.liberte-algerie.com