Investissements

Baisse n Les exportations des hydrocarbures ont diminué de 31% durant les 3 premiers mois de 2016.C'est le chiffre donné hier par l'économiste,?ex-secrétaire d'Etat à la Prospective et aux Statistiques, Bachir Msitfa, précisant qu'il concerne les trois premiers mois de 2016. Intervenant lors de la 2e journée du 3e Forum de l'investissement et du commerce (FIC) organisé au Sheraton d'Alger par le Centre arabo-africain d'investissement et de développement (Caaid), ce spécialiste a ajouté que le même constat est à faire pour les exportations hors hydrocarbures, lesquelles ont reculé de 37%. D'un montant de 880 millions de dollars l'année précédente, celles-ci ont été de 400 millions cette année. «Il y a recul pour les exportations en hydrocarbures et hors hydrocarbures», a-t-il résumé. Pour les investissements, les montants sont gigantesques selon l'intervenant «mais les systèmes de suivi statistique de données et le système de veille ne suivent pas. Chez nous on ne fait pas de suivi systématique par le système électronique. Celui-ci déclenche des signaux en cas de blocages par exemple (au niveau du foncier, les banques, la fiscalité, la douane..)». «Mais ces systèmes de veille sont méconnus chez nous. Le suivi se fait généralement via des inspections», nous a-t-il déclaré en marge de la rencontre. Cet ex-ministre nous a rappelé l'expérience avec ce type de système durant son passage au ministère «où on avait développé un système de suivi des investissements numériques. Nous avons élaboré un système de croissance. Mais il n'est plus fonctionnel depuis le nouveau remaniement ministériel de 2013. Tous les systèmes sont actuellement bloqués. Nous avons pourtant besoin de pratique», a-t-il repris. Notre interlocuteur interpelle le gouvernement pour le lancement d'un programme de mise à niveau qui doit toucher selon lui les institutions accompagnant les investisseurs pour l'exportation à l'exemple de Cagex et Algex, les circuits verts et le Fonds de soutien et de promotion des exportations. «Ils ont été mis en place en 1984. Ils ont besoin d'une mise à niveau et d'actualisation pour s'aligner avec la modernisation de la gestion des entreprises et aussi l'ancrage financier et juridique de ces entreprises. A l'ère des multinationales, nous sommes encore en phase des nationales. Cagex et Algex devraient par exemple suivre et accompagner l'exportateur à l'extérieur et pas uniquement à l'intérieur», estime-t-il. Concernant le Forum qui sera clôturé aujourd'hui, il tend selon ses organisateurs à promouvoir les relations ainsi que les échanges économiques entre l'Algérie et les pays arabes et africains. Le président du Caaid, Amine Boutalbi, voit l'importance de l'encouragement la production locale et l'exportation. Outre les opérateurs économiques locaux et l'Andi, il a vu la participation de 9 pays étrangers (Côte d'Ivoire, Turquie, Tunisie, Jordanie, Libye, Suisse, Espagne, Iraq et Russie). Il a pour thème «la diversification économique, échange commercial et économie du savoir».?