Algérie

Investissement: Une plateforme de mise en relation entre étrangers et Algériens



L'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) vient de mettre en place « une bourse de partenariat », un espace censé mettre en relation des entreprises algériennes et étrangères à la recherche d'un partenariat d'investissement en Algérie.

Les entreprises intéressées peuvent télécharger une fiche de projet, disponible sur le site web de l'Agence (www.andi.dz), dans laquelle les entreprises sont invitées à indiquer leurs attentes en matière de partenariat. Cette opération de collecte des offres de projets d'investissements en Algérie, qui font appel à un partenariat étranger, a été lancée suite l'instauration de nouvelles règles régissant l'investissement des étrangers en Algérie, obligeant les porteurs de projets d'investissement étrangers à s'associer à un où plusieurs partenaires locaux. Afin de mieux mener cette initiative de mise en relation, « l'ANDI a saisi toutes les organisations patronales algériennes et étrangères ainsi que les Chambres de commerce arabes et européennes afin de les inciter à présenter leurs offres en matière de partenariat », a indiqué hier à l'aps, le directeur général de l'ANDI, M. Abdelkrim Mansouri. Ce faisant, le gouvernement maintient ainsi le cap : la mesure obligeant le recours au partenariat pour tout projet d'investissement étranger entrera en vigueur le 1er janvier 2010. La mesure interdit à tout investisseur étranger de détenir plus de 49 % du capital d'une société commerciale tout en répartissant les 51 % restants entre plusieurs partenaires algériens, de sorte qu'ils restent majoritaires. Une mesure ayant suscité de vives réactions en série. Certains groupes ont même décidé d'abandonner leurs projets d'investissement. Le 4 juillet dernier, Emaar Properties, le géant émirati de l'immobilier, a fermé sa représentation en Algérie suite à « l'absence de progrès, ce qui est au-dessus de la volonté du groupe », argumentait la compagnie. Le groupe émirati devait investir entre 20 et 28 milliards $. Mais, selon le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), Emaar ne devait réaliser que 4 projets pour un montant global de 5,5 milliards $.

 Mais la défection d'Emaar n'est pas exclusivement liée aux circulaires d'Ouyahia.

 Emaar avait de nombreux engagements à travers plusieurs pays et la crise financière internationale l'avait fragilisé, le poussant à geler puis à abandonner les projets jugés non prioritaires dont celui lancé en Algérie.

 Localement, l'ANDI a enregistré plus de 11.800 déclarations de projets d'investissement d'un montant de 480 milliards de dinars durant le premier semestre 2009, a annoncé hier, M. Mansouri. Un chiffre en hausse de 47 % par rapport à la même période de l'année 2008 et devraient créer plus de 94.000 emplois, a précisé le même responsable. Les transports et le BTPH sont les plus prisés par les promoteurs. Ces secteurs représentent à eux seuls 86 % des projets déclarés, 66 % des montants d'investissements et 62 % des emplois prévus. Les services arrivent en troisième place avec plus de 1.080 déclarations de projets et un volume d'investissement avoisinant les 48 milliards de dinars et plus de 13.000 nouvelles créations d'emplois. L'industrie intéresse 431 porteurs de projets pour un investissement global de 81 milliards de DA et environ 11.000 emplois. Les wilayas des Hauts Plateaux et du Sud ont réalisé durant le premier semestre 2009, «une avancée intéressante», selon M. Mansouri : 2.708 déclarations de projets d'investissements y sont recensées contre 9.095 projets enregistrés au nord (Alger, Oran, Constantine, Blida, Tizi Ouzou, Béjaïa et Boumerdès). Durant la période allant de 2002 jusqu'a fin 2008, un total de 51.456 projets, d'une valeur de 5.799 milliards de dinars, ont été enregistrés par l'Andi. Ces projets, devant créer plus 843.000 emplois directs, provenaient principalement d'investisseurs nationaux avec un total de 50.766 projets, pour un montant de 4.153 milliards de DA, soit 71,6 % du montant global des investissements.




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