Le département de Cherif Rahmani veut accélérer les réformes dans son
secteur à travers la mise en oeuvre du schéma d'aménagement touristique.
Première cible : mettre à la disposition des investisseurs potentiels des
terrains susceptibles d'accueillir des projets touristiques.
L'Agence nationale de développement du tourisme (ANDT) propose en
concession des terrains relevant du domaine privé de l'Etat et destinés à
accueillir des investissements touristiques.
En effet, cette agence a lancé,
hier, des appels d'offres nationaux et internationaux pour la concession de
terrains situés dans le pôle touristique nord-centre. Ces appels d'offres
portent sur la concession de quatre lots situés à l'intérieur des zones
d'expansion touristique (ZET) de Bordj El-Bahri (Alger), Agrioun (Béjaïa) et
d'Azzefoun (Tizi Ouzou).
La date limite de dépôt des
offres est fixée à 30 jours à partir de la première parution des avis dans les
quotidiens nationaux. Selon l'ANDT, l'ouverture des plis se fera le dernier
jour du dépôt des offres en son siège.
Il est à signaler que ces
concessions sont encadrées par le décret exécutif du 2 mai 2009. Ce texte
stipule que la concession s'opère sur la base de conditions spécifiques
définies par le secteur du tourisme, contenues dans le cahier des charges-type
et définissant la nature du projet dont la réalisation est envisagée ainsi que
les conditions et critères requis. La concession est octroyée pour une durée
minimale de 33 ans renouvelable deux fois et maximale de 99 ans. En cas de non
renouvellement de la concession, le propriétaire des constructions est tenu de
verser à l'Etat une redevance locative annuelle déterminée par l'administration
des domaines par référence au marché foncier.
La redevance locative annuelle
fait l'objet d'actualisation à l'expiration de chaque période de 11 ans suivant
l'évaluation établie par les services des domaines par référence au marché
foncier.
A l'achèvement des constructions
prévues dans le projet d'investissement dûment constaté par un certificat de
conformité, la propriété des constructions réalisées par l'investisseur sur le
terrain concédé est obligatoirement consacrée et à la diligence de ce dernier,
par acte notarié. La propriété des constructions et le droit réel immobilier
résultant de la concession pour la période restante sont cessibles sous réserve
de la réalisation des constructions prévues dans le projet et la mise en
service de l'infrastructure touristique. Autre point important : combattre la
spéculation. Tout changement de destination ou toute utilisation de tout ou
partie du terrain à d'autres fins que celles fixées dans le cahier des charges
entraîne la résiliation de la concession. Le concessionnaire ne peut sous-louer
ou céder son droit de concession sous peine de déchéance avant l'achèvement du
projet et de sa mise en service. Il lui est expressément interdit également,
sous peine de déchéance, d'utiliser tout ou une partie du terrain concédé à des
fins autres que celles qui ont motivé la concession. Lorsque le concessionnaire
n'achève pas le projet d'investissement dans le délai prévu dans l'acte de
concession, tout en respectant la nature du projet et le programme prévu dans
le cahier des charges et le permis de construire, un délai supplémentaire d'une
année à trois ans, selon la nature et l'importance du projet, peut lui être
accordé. Lorsque le concessionnaire n'achève pas le projet dans le délai prévu
dans l'acte de concession, tout en respectant la nature du projet et le
programme prévus dans le cahier des charges et le permis de construire, un
délai supplémentaire d'une année à trois ans, selon la nature et l'importance
du projet, peut être accordé. En cas de non achèvement du projet à l'expiration
du délai supplémentaire, la déchéance donne lieu au versement, par l'Etat, d'une
indemnité due au titre de la plus-value apportée au terrain par l'investisseur
pour les travaux régulièrement réalisés sans que cette somme puisse dépasser la
valeur des matériaux et le prix de la main-d'oeuvre utilisée déduction faite de
10 % à titre de réparation. Lorsque le projet n'est pas réalisé dans les délais
et qu'en outre les constructions ne sont pas conformes au programme prévu et/ou
au permis de construire, le concessionnaire ne peut prétendre au bénéfice de
l'indemnité. Lorsque la démolition des constructions est prononcée par la
juridiction compétente, le concessionnaire est tenu de remettre en l'état et à
ses frais le terrain concédé. Les privilèges et hypothèques ayant
éventuellement grevé le terrain du chef du concessionnaire défaillant seront
reportés sur le montant de l'indemnité. Enfin, il est à signaler que la
concession peut être octroyée de gré à gré, après autorisation du Conseil des
ministres sur proposition du Conseil national de l'investissement. Les projets
d'investissement jugés éligibles au gré à gré sont soumis au Conseil national
de l'investissement par le ministre concerné ou le wali territorialement
compétent.
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Posté Le : 23/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amine L
Source : www.lequotidien-oran.com