Investissement privé dans le domaine de l’énergie

Eclairage sur l’expérience algérienne La nouvelle loi autorisant la participation du privé national à l’investissement dans le domaine de l’énergie semble avoir ouvert un appétit resté inhibé pendant longtemps. Ainsi, la semaine de l’énergie, qui se tient à Oran du 25 au 29 du mois en cours, se présente comme une occasion en or pour les opérateurs nationaux prônant des projets dans les différents domaines de l’énergie qui ne cessent de souligner le tort des pouvoirs publics d’avoir mis beaucoup de temps avant de leur permettre d’intégrer le marché de l’énergie et privilégier les capitaux étrangers. L’un des premiers privés algériens, débarquant dans le marché de la production et du renouvellement de l’énergie, est le patron de Cévital qui a présenté, hier, les six projets lancés en Algérie par son groupe. Il s’agit de projets industriels en pétrochimie avec la signature d’un contrat avec l’une des plus grandes sociétés allemandes, spécialisée dans l’engineering pétrochimique, pour la réalisation des usines et participation au capital de cet investissement à hauteur de 30%. La première usine est destinée à la production du méthanol d’une capacité de 1,7 million de tonnes par an. Selon les explications techniques fournies lors de la rencontre, la réalisation de cette usine permettra la création d’autres unités industrielles pour la transformation du méthanol en produits dérivés, à l’exemple de la mélanine, la résine, le plastique et le bois pharmaceutique. Pour ce qui est de l’énergie, le groupe prône également des projets, premiers du genre, tels la réalisation de panneaux solaires pour la production du silicium de haute pureté. «Une tonne de sable transformée en silicium de haute pureté est vendue à pas moins de 250.000 dollars», avons-nous appris. Le groupe a lancé également le projet de réalisation de deux centrales électriques pour un coût de 20 millions d’euros.   A. S.