« Nous voulons cibler des secteurs qui constituent des gisements
d'épargne, et où les niveaux des salaires des travailleurs sont intéressants»,
a déclaré Mohamed Tessa, directeur général du Fonds de soutien à
l'investissement pour l'emploi (FSIE), qui était l'invité du Forum El
Moudjahid. Détenant actuellement quelque 7.000 souscripteurs, dont plus 6.300
travailleurs de la BADR, le Fonds veut élargir son portefeuille d'actionnaires en
prospectant d'autres entreprises. Après la BADR, première institution à
souscrire à des actions du FSIE, la cible privilégiée reste le secteur bancaire
et financier, en raison des salaires confortables des travailleurs du secteur
qui compte un effectif global d'environ 48.000, selon le DG du Fonds.
Mais le FSIE entend également
sensibiliser d'autres entreprises comme ArcelorMittal, où une présentation du
Fonds, de ses objectifs et de ses avantages a été faite au début du 1er
trimestre de l'année en cours, et avec laquelle il est possible de conclure
pour capter 30 à 40% des effectifs d'ici fin 2010, affirme M. Tessa. Selon lui,
l'objectif immédiat de son institution est de porter le nombre d'actions à
40.000 d'ici la fin du mois prochain.
Il est également question d'aller
du côté des entreprises du secteur énergétique, et d'autres secteurs porteurs,
dont les travailleurs seraient en mesure financièrement d'acquérir, sans peine,
plusieurs actions par mois (d'une valeur nominale de 200 DA, subventionnée à hauteur
de 10% par l'Etat) et d'attendre de bénéficier de leur pécule, avec des gains
conséquents, une fois à la retraite. Des simulations réalisées par le FSIE
montrent qu'un travailleur qui achète 3 actions par mois pendant 10 ans, aura
épargné 64.000 dinars, et pourra ainsi réaliser un gain de l'ordre de 66.000
DA, soit un total de 130.000 DA de cagnotte à empocher, selon les explications
de M. Tessa.
Une fois arrivés à un niveau
conséquent, les revenus du Fonds seront destinés au financement, à raison de
50%, des PME et à des placements en valeurs mobilières, afin de contribuer à la
promotion de l'emploi et à la formation économique et financière des
travailleurs des entreprises éligibles pour accéder au financement du FSIE. Les
50% restants seront placés en valeurs du Trésor. La durée d'un placement varie
de 2 à 7 ans au maximum.
Le FSIE peut prendre des
participations minoritaires dans des entreprises publiques ou privées, à la
condition de devenir membre du Conseil d'administration de ces entités, afin de
s'assurer que les bilans financiers des PME sont certifiés, mais également
donner la preuve que la société va réellement créer de l'emploi.
Créé en 2005, le FSIE est devenu
opérationnel en juillet 2009. Son but est «d'encourager l'épargne des
travailleurs et de la transformer en capital productif» à travers des
investissements dans des PME qui ont des projets de création d'emploi. Il est
également prévu un processus de formation des entreprises retenues et de leurs
travailleurs.
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Posté Le : 28/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com