Algérie

Investissement : Les douanes se défendent



La douane n'a pas uniquement pour mission de percevoir la fiscalité mais aussi de stimuler les opérateurs économiques

Sous le thème «régime économique douanier et l'investissement », deux cadres des douanes ont animé, hier, au forum d'El Moudjahid, un débat qui a tenté, notamment, de répondre à la question du pourquoi du manque d'investissement, et ce, malgré l'existence d'un dispositif de facilitation douanière conçu justement pour encourager l'investissement.

Catégorique, M. Habsa sous-directeur des régimes économiques à l'administration douanière et Abdelmadjid Merzougui, responsable dans la même institution, expliquent que le peu d'investissement constaté, n'est pas imputable à l'institution douanière. L'institution douanière qui, selon eux, a fait sa mutation en matière d'adaptation et d'harmonisation par rapport aux lois et normes des conventions internationales sur l'investissement ne peut, bien entendu, à elle seule, assumer ce retard. L'investissement concerne toutes les institutions du pays. Les douanes ne sont qu'un maillon dans une chaîne dont les autres composants sont aussi concernés. Le climat économique du pays, la sécurisation de l'investissement, les préjugés (pays classés à haut risque) qui pèsent sur notre pays, sont «l'affaire de tous pour changer l'image que se font les autres de nous ». Les douanes, soutiennent les invités du forum, n'ont pas été en marge de ces réformes depuis l'ouverture économique. La problématique posée actuellement, selon les douaniers, est celle liée à la maîtrise du marché. Il n'y a pas que de bons opérateurs, il y a aussi des fraudeurs ou des opérateurs d'un jour pouvant bénéficié, eux aussi, du régime douanier avec avantages fiscaux. Selon le sous-directeur des régimes économiques à la direction des douanes Adel Habsa, «il y a une volonté de l'Etat pour mettre fin à ces comportements et il est déterminé à ne laisser sur le terrain que les opérateurs professionnels ». Le conférencier, dans ce contexte, rappellera le recours de l'Etat aux bureaux d'expertise pour le contrôle des produits avant leur importation et la création de la direction centrale chargée du contrôle à posteriori de ces entreprises pour savoir si les opérateurs ayant bénéficié de ce régime l'ont utilisée à bon escient ou non. Et un fichier des fraudeurs sera établi, est-il soutenu.

Des sources évoquent des milliers de « faux opérateurs » sans pour autant donner un chiffre précis. Parmi l'assistance, certains se sont posés la question du pourquoi de l'absence d'une étude faite par des spécialistes qui viendrait combler le vide sur une question d'une telle importance.




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