Algérie

Investissement: La loi sur le foncier, une urgence



«La création d'un espace de discussion entre les différents ministères et les associations et les syndicats patronaux, une recommandation du président de la République, c'est quelque chose de très important. On ne peut pas remonter tous les problèmes de bureaucratie au chef de l'Etat. Si les portes de la Présidence de la République sont toujours ouvertes, il y a des problèmes qui doivent être réglés dans les étages des différents ministères", a déclaré hier Abdelouahed Kerrar, vice-président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3."Si nous travaillons main dans la main avec les ministères, nous pourrons surmonter, en quelques années, tous ces problèmes de bureaucratie", explique l'intervenant.
Mais, dit-il, "on a sorti la loi sur l'investissement sans promulguer la loi sur le foncier, ça n'a pas permis de booster l'investissement".
"Cette loi sur le foncier a tardé pour sortir, apparemment elle sera promulgué en octobre 2023. Elle a été votée par l'APN, elle passera cette semaine au Conseil de la Nation. Réellement, au CREA, nous avons plusieurs investisseurs qui sont bloqués et que l'article 23 de cette loi (sur le foncier industriel) va débloquer, au changement d'activité, aux gens qui ont des concessions qui veulent changer de statut de l'entreprise, et au changement de forme juridique, tous ces changements étaient bloqués et ne pouvaient pas redémarrer", explique encore M. Kerrar.
"En parlant de foncier, je trouve inadmissible que dans un aussi grand pays comme l'Algérie des projets d'investissement soient bloqués ou abandonnés à cause du foncier. C'est le résultat de plusieurs années de dérégulation qui se sont accumulés", ajoute l'intervenant, qui estime qu'ailleurs, "les projets d'investissement sont freinés par des problèmes financiers, des problèmes d'accès à la technologie et non pas par des problèmes d'assiettes foncières".
M. Kerrar note également la problématique du "foncier avec des actes de propriété qui restent inoccupé". "Je parle bien sûr de l'agriculture, mais également de terrains dans des zones industrielles. Plusieurs pays ont trouvé la parade. Quand il s'agit d'une propriété et non pas une concession, c'est de mettre en place une taxe rédhibitoire qui pousse le propriétaire de ce terrain à le louer, à lancer une activité ou à vendre carrément le foncier à quelqu'un qui a réellement un projet. Mais on ne va pas accepter que des terrains agricoles ou du foncier industriel, même appartenant à des personnes, restent inactifs", avance le président du CREA.
Interrogé sur la manière de booster l'investissement, l'intervenant estime que "c'est le rôle de l'Agence Algérienne de Promotion de l'Investissement (AAPI). "Comme je vous l'ai expliqué, il y a une course à l'attractivité des investissements dans le monde. Et l'Algérie ne peut pas rester en dehors de cette course. On l'a vu lors de la pandémie quand des pays interdisaient l'exportation de médicaments et de matières premières", affirme encore l'invité de la Chaine 3.


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