Investissement et dévelopement local à Annaba

Le 30 novembre prochain, se tiendra à Annaba, la 2ème conférence sur l'investissement et le développement local. Sous l'impulsion de son président Azzedine Jouadi et son directeur Khaled Hadad, La Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) «Seybouse», organisatrice, semble s'être bien préparée à l'événement. La conférence réunira à l'hôtel «Sabri» plusieurs chefs d'entreprises, hommes et femmes d'affaires, opérateurs de divers secteurs socio-économiques ainsi que des universitaires conduits par le recteur de l'université Badji-Mokhtar Amar Hayahem.A l'ordre du jour : «Investissement et développement local». Il reste, néanmoins, que dans leurs interventions comme en aparté, les participants devraient aborder les textes et règlements régissant ces deux aspects de l'économie. Comme ils soulèveront la question portant sur le refus de la wilaya d'accorder son visa à l'attribution à la CCI du terrain anciennement propriété de l'entreprise dissoute SNLB. Sous d'autres cieux, la libre circulation des hommes, des idées et des biens aurait permis un meilleur essor de l'économie. Chez-nous, de tout temps, les interdits ont été le prétexte qui cache la forêt-vérité des responsabilités non assumées. Cette question avait été abordée lors de la 1ère conférence. On y avait noté la proposition d'un intervenant appelant à l'union de tous les acteurs de l'économie nationale. C'était aussi le rêve généreux d'une majorité de participants qui est et reste l'expression d'un acte de foi. En 2017, on en est toujours au stade du rêve dans une wilaya, davantage, divisée au gré des intérêts de prédateurs d'ici et venus de loin. C'est un fait indéniablement établi. Le mal est fait. Les récriminations ne gommeront pas les préjudices. Autant se retrousser les manches avec la ferme résolution des investisseurs et des opérateurs économiques à ne pas rester statiques et laisser aux pilleurs et autres trafiquants la liberté d'imposer leur diktat. On s'en laisse accroire que les obstacles à la réalisation du développement économique local ou national tiennent à une suite d'alibis. Ils sont, chaque fois, repris en ch?ur et égrenés comme un chapelet d'excuses. Telles que celles où l'on invoque le zèle outrancier des fonctionnaires des administrations locales, la corruption sévissant au sein des gardiens de nos frontières et bien d'autres institutions, l'absence de suivi et de contrôle des activités commerciales et industrielles... Egalement mise en avant, la volonté de ceux qui ne peuvent continuer de dominer les autres qu'en les divisant et en les maintenant divisés. Egalement pointé sur le registre des obstacles créé pour bloquer toute initiative d'investissement ou de développement local, le nationalisme intransigeant, frappé d'une sévère myopie. La démarche empêche les investisseurs potentiels et opérateurs économiques de voir plus loin que le bout de leur nez. Nos déboires tiennent principalement à l'ignorance de la réglementation. Et c'est justement pour combattre toutes les démarches négatives que la CCI Seybouse Annaba multiplie les conférences, séminaires, rencontres. La 2ème conférence du 30 novembre 2017 et la 5ème édition de l'exposition « Build 2017 » à laquelle devraient participer de nombreux spécialistes de la construction et du bâtiment, en sont des exemples. A ces manifestations, les participants insisteront sur la nécessité de travailler à imposer une vision de développement local et d'investissement. Ils aborderont aussi les blocages et les postures parasitaires de ceux qui veulent récolter là où ils n'ont pas semé. Selon le président de la CCI Annaba, c'est à partir de ces rencontres que se renforcera davantage l'unité qui sanctionne le long et dur processus d'un combat acharné et persévérant mené par les opérateurs économiques à l'échelle locale et nationale. «Les forces en présence doivent sincèrement désirer l'unité et y ?uvrer effectivement. Il faut harmoniser les points de vue et se donner des objectifs communs dans l'intérêt national d'abord et dans celui bien compris de chacun et de tous. Il faut chercher en tout et sur tout le consensus le plus large, faire l'accord sur les désaccords et construire des compromis dynamiques. Tout peut sortir de la rencontre circonstancielle et fortuite de gestionnaires des différents secteurs économiques», dira-t-il. Tout autant que les autres élus de la CCI, Azzedine Jouadi attend toujours que la wilaya débloque le dossier d'attribution du terrain situé à l'entrée du pont «Y». Il s'agit du siège de la défunte unité de production SNLB. Ce site a été qualifié d'idéal par les experts dépêchés par la direction générale de la Safex pour la matérialisation du projet de réalisation du Palais des expositions sous la forme d'une SPA. Apparemment, tout est fait pour que la demande de la CCI Annaba n'aboutisse pas. C'est, en tout cas, l'avis de bon nombre de cadres et élus. Le 30 novembre à Annaba, invités à l'hôtel Sabri, les animateurs de la CCI, les patrons, les investisseurs, les argentiers et autres seront au rendez-vous pour parler de relance des investissements et du développement local. Cette manifestation intervient au moment où notre pays vit une situation de disqualification et d'hibernation de ces deux secteurs. Elle a banalisé les activités des investisseurs locaux et étrangers bloqués par de fausses interprétations de nos lois et règlements. Bloqués aussi par la mafia qui a fait d'Annaba un immense marché immobilier, de rond à béton irradié et de ports secs. Peut-on croire que la 2ème conférence de la CCI Annaba devrait rétablir la vérité pour relancer l'investissement et construire le développement local '