Algérie

Investissement à Boumerdès: L’agroalimentaire délaissé



Investissement à Boumerdès: L’agroalimentaire délaissé


L’industrie agroalimentaire peine à se développer malgré les atouts qu’offre la wilaya.

Avec une superficie de 62.956 ha de terres agricoles, la wilaya de Boumerdès possède des atouts certains en agriculture, sachant que 60% des terres appartiennent à des propriétaires privés. Mais bien plus, l’industrie de transformation dans le domaine de l’agro-alimentaire a tout ce qu’il faut pour se développer rapidement. Malheureusement, des obstacles surtout organisationnels se dressent devant ce développement. Pourtant, les potentialités existent. Les chiffres communiqués par le directeur du secteur lors de son exposé au conseil de wilaya l’assurent.

La viticulture, à elle seule, occupe 26% de la superficie globale. La production de raisin couvre au moins 45% de la consommation nationale. L’oléiculture suit avec 13%. Les arbres fruitiers et les agrumes marquent le pas avec respectivement 6 et 4%. En fait, le secteur compte 5.899 exploitations assainies.

À côté de cela, il existe un institut de l’agro-alimentaire au chef-lieu de wilaya, un marché de gros de l’alimentaire à Kharrouba en voie d’être mis sur rail, un marché de gros à Khemis El Khechna, etc. Le maillage de la wilaya par des infrastructures routières importantes comme l’autoroute et les routes nationales facilite le transport de marchandises.

Cette option, encouragée d’ailleurs par les pouvoirs publics au niveau central, peine à se traduire à l’échelle de la wilaya. Pourtant, la proposition avait été faite par le directeur de l’industrie de créer une zone industrielle spécifique à l’agro-alimentaire.

Des choix sont possibles, à l’image de la zone industrielle de Zaâtra. Néanmoins, le directeur de l’agriculture avait répondu devant le conseil de wilaya que «la réglementation ne le permettait pas». Sa réponse reste une énigme. Certes, d’autres paramètres sont également à prendre en charge. Pourtant, les PME activant dans ce créneau sont nombreuses.

L’exemple vient des artisans qui cultivent modestement des terres en transformant leurs cultures d’une manière ancestrale. Du raisin, ils produisent des fruits secs, du jus et de la compote ainsi que d’autres dérivés du génie de nos grands-mères.

De l’olive, ils tirent de l’huile primée internationalement sans parler des différentes olives de consommation pour nos salades. Même le caroubier est traité par les meules qui en font une poudre très prisée à l’étranger. Ce sont là quelques exemples qui attestent qu’à l’état embryonnaire existe une industrie de l’agro-alimentaire dont son seul besoin est de la sortir des arcanes de la bureaucratie.



Photo: D. R. - La wilaya compte 5.899 exploitations agricoles assainies

Lakhdar Hachemane


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