Algérie

Investir en Algérie : L'étude de marché, un véritable casse-tête



C'est à ces deux principales questions que des jeunes entrepreneurs franco-algériens sont venus écouter les réponses du directeur marketing de Danone Algérie ainsi qu'un membre du patronat algérien, lors d'une rencontre organisée à Paris, lundi dernier, par le réseau de Networking Reage. ParisDe notre correspondant Lors de son exposé, Wael Hasnaoui, consultant chez Danone Algérie, a volontairement fait un parallèle imagé entre la jungle et l'Algérie. Son but étant évidemment de montrer aux jeunes investisseurs que rien n'est a priori facile de l'autre côté de la Méditerranée, mais qu'en même temps, tout est possible aussi. L'intervenant a énuméré trois clés nécessaires, selon lui, pour la réussite d'une étude de marché : le temps, le réseau et l'implication. Autrement dit, il ne faut pas être pressé lorsqu'on veut investir dans un pays qui croule sous le poids de la bureaucratie et des passe-droits, disposer d'un réseau de connaissances suffisant et à même de débloquer les situations les plus compliquées, comme les conflits avec les douanes, l'administration fiscale ou les banques et, enfin, s'impliquer personnellement dans le projet à tous les niveaux. Du début jusqu'à la fin. « Le marché algérien est une jungle.Or nous, on n'est pas tous des Tarzan », a commenté Wael Hasnaoui qui recommande aux jeunes porteurs de projets d'accorder finalement plus de confiance à leur instinct qu'aux statistiques et autres études souvent biaisées. Le même intervenant a fait également remarquer que l'absence de données et statistiques fiables sur la consommation des ménages par exemple, les lourdeurs qui caractérisent l'environnement juridique, l'économie informelle et les défaillances des services de douanes rendent souvent l'étude de marché difficile, voire impossible à faire parfois. Sans oublier les complications liées à l'accès à l'information qui est des plus verrouillé. « Toutefois, tempère-t-il, il ne s'agit pas de voir tout en noir et de conclure qu'il est impossible d'investir dans le pays de ses parents. Pour s'en sortir, recommande le spécialiste du marketing, il faut au moins connaître l'état du secteur dans lequel on veut investir et étudier la situation des concurrents potentiels. »Aussi, ce consultant recommande, le cas échéant, aux porteurs de projets de s'associer avec des locaux en raison de leur connaissance de l'environnement. Ce qui fera gagner beaucoup de temps dans les démarches administratives et bancaires. Pour leur part, bien qu'ils soient motivés et désireux d'investir dans leur pays d'origine, les porteurs de projets franco-algériens ont tenu à savoir comment fonctionne l'administration algérienne, connaître le climat des affaires et surtout la disponibilité des compétences locales, à même de faire aboutir les projets s'ils venaient à se mettre en place. Hôtellerie, pharmaceutique, sport, mécanique, centrales d'appels, conseils en marketing, tous les secteurs d'activités semblent intéresser les jeunes investisseurs « immigrés ».Pour certains, lancer un projet dans le pays de leurs parents est perçu presque comme un devoir et une manière d'apporter sa pierre à l'édifice national. En revanche, tous espèrent un minimum de sérieux et de transparence de l'administration'


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