"Investir dans les infrastructures était un mauvais choix, même une grossière erreur. Les décideurs se sont trompés en optant au keynésianisme et l'élite s'est malheureusement contentée de les cautionner et même les applaudir dans le choix des grosses décisions qui ont modelé le destin du pays", a analysé l'économiste de renom international, le Dr Abdelhak Lamiri, lors d'une conférence qu'il a animée, hier, à la maison de la culture de Tizi Ouzou, sous le thème "Crise pétrolière et conséquence sur l'économie algérienne"."Nous nous sommes pris pour un pays développé et nous avons voulu agir comme les pays développés alors nous avons opté pour le keynésianisme or, eux, ils ont déjà réglé tous leurs problèmes de base alors que nous, nous sommes un pays sous-développé où nous avons de sérieux problèmes de fond", a-t-il souligné d'emblée tout en citant, entre autres, la faiblesse de l'évolution de la productivité, du taux de création d'entreprises, du niveau technologique et de compétitivité, l'excès de centralisation, d'inefficience de l'organisation de l'économie, des institutions et de l'Etat qui ne dispose même pas d'institution cerveau. "Il ne peut y avoir de pays développé sans système éducatif efficace, et c'est là notre premier problème, mais, malheureusement, durant ces 20 dernières années, en Algérie, l'investissement a été de 99% dans les infrastructures et moins de 1% dans le système éducatif", dira-t-il.Interrogé sur les attaques dont fait l'objet le patron de Cevital, Issad Rebrab, le Dr Lamiri dit avoir cherché mais sans trouver ce qu'on reproche à cet industriel."Ils disent que pour importer du matériel rénové il faut demander une autorisation, et c'est ce qui a été bel et bien fait par M. Rebrab. Donc, je ne comprends pas pourquoi tout cela", a-t-il conclu.S. L.
Posté Le : 08/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir Leslous
Source : www.liberte-algerie.com