Algérie - Revue de Presse


C?est le président Bouteflika qui déclarait en juin 2001, de retour d?une visite d?Etat en France, qu?il revenait les mains vides. Il est vrai que depuis cette date, les échanges se sont intensifiés, accélérant davantage le processus de normalisation des relations entre la France et l?Algérie. Mais c?est le ministre algérien des Finances qui vient de souligner en France qu?il manque une certaine consistance à ces relations, c?est-à-dire ce que le commerce seul ne peut procurer. Et à ce stade, l?investissement s?inscrit dans la durée. Il est à même de traduire les sentiments de confiance, de quiétude et de sérénité. C?est cela le prolongement traditionnel d?une relation que l?on veut durable. A l?inverse, l?acte commercial ne nécessite pas un quelconque engagement, ou de risque bien précis, surtout que les technologies actuelles constituent un réel substitut. Il n?est pour cela que de consulter les statistiques afin de mieux connaître la place de la France dans l?économie algérienne et celle qu?elle occupe non seulement ne reflète pas le niveau - excellent, dit-on de part et d?autre - de la relation politique, mais reste aléatoire, c?est-à-dire qu?elle peut être remise en cause à tout moment. A l?heure de la mondialisation et de la normalisation de la production, être premier client ou premier fournisseur ne veut absolument rien dire. En ce sens, les propos de M. Benachenhou sont sans complaisance. C?est un verdict sans appel : « Il est normal que les Français mettent en avant leurs exportations, mais l?investissement des Français en Algérie nous intéresse autant », a-t-il dit hier aux hommes d?affaires français, ajoutant que M. Bouteflika « est convaincu que la relation avec la France est fondamentale, mais que chacun doit défendre ses intérêts avec beaucoup de rigueur et être attentif à l?intérêt de l?autre ». Tel est le constat que dressent les Algériens, et il est sans appel. Les Français doivent aller au-delà du simple commerce, une opération sans risque. Une notion que les opérateurs français semblent vouloir évacuer, alors même que le processus est le même partout à travers le monde.


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