Face à l'énorme dédale où se sont fourvoyés des anciens seigneurs de la politique et ceux de l'industrie, la stupéfaction est de circonstance et l'écheveau des données bute contre la logique et la raison pour être démêlé. Le dernier capitaine des affaires incarcéré est le nommé Metidji. Homme affable et respecté soudoyé par le train des arrangements et par un chant particulier des sirènes et devant lequel toutes les galeries souterraines offraient un parcours aisé. Des complicités dorées, il en a tiré profit en respectant le dogme qui veut que tout homme d'affaires doit obéir à sa voracité pour exister et progresser. Tous ceux détenant les rênes de la gouvernance, à quelques rares exceptions, sont à loger dans cette case pour confirmer la faiblesse humaine et assurer que l'homme ne serait l'égal de l'autre que quand il est présenté au-devant de sa tombe ou à l'entrée d'un cabinet de toilettes.C'était et c'est la règle. Les hommes politiques, jusqu'ici dans leur majorité, n'avaient comme indice de solvabilité et de représentativité que la mesure de la qualité des facilités et des services qu'ils pouvaient distribuer pour être reconnus. Peu leur importait le jugement d'une populace tranquille et silencieuse. Il y avait toujours des subsides et des restes à distribuer quand elle versait dans la réclamation et les exigences les plus variées.
La dangereuse bifurcation d'un décideur en s'engageant dans l'illégalité comme celle prise par un affairiste jouisseur est dans de nombreux cas due à leur incapacité à amadouer un égo intempestif. Avec leur faiblesse ils se rejoignent dans les terrains du festif et tournent le dos aux vrais besoins de la communauté.
Dans leurs mauvaises croyances, des Sellal, des Ouyahia et leurs compères se sont empêtrés dans la boue croyant par leurs drôles de malversations investis pour être servis. Nombreux de leurs semblables pensaient dur comme fer que la prise en charge de leur mission n'était pas une responsabilité, mais une faveur offerte à un peuple entier.
Il ne pouvait en être autrement quand leur chef suprême était convaincu d'avoir été investi par Dieu.
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Posté Le : 25/02/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdou BENABBOU
Source : www.lequotidien-oran.com