La lutte coûtera plus de 100 millions de dollars
L?Algérie déboursera 106 millions de dollars entre la phase automnale, qui s?est achevée, et la phase printanière durant laquelle on s?attend à un mouvement des populations de criquets pèlerins vers le nord de l?Afrique en provenance des pays du Sahel. C?est ce qu?a indiqué le communiqué du Conseil des ministres qui s?est réuni mercredi dernier. Le montant global des traitements au niveau régional, durant les phases automnale et printanière, est évalué à 311 millions de dollars. Entre octobre 2004 et janvier 2005, plus de 1,5 million d?hectares répartis sur 21 wilayas ont été traités. Une régression notable des infestations a été constatée en Algérie. En prévision de la prochaine phase printanière, des moyens de traitement pour intervenir sur une superficie de 3,8 millions d?hectares ont été mis en place. Ce dispositif comprend, notamment, 303 camions de traitement, 44 aéronefs, 700 véhicules de liaison, 87 000 pulvérisateurs à dos et un stock de pesticides de près de 4 millions de litres. Le ministère de la Défense nationale a contribué par la mobilisation de 12 aéronefs, 120 camions tout-terrains et l?installation de bases logistiques dans le Sud. Contrairement donc à l?année dernière où la lutte s?était caractérisée par un cafouillage au point que les criquets ont failli atteindre le littoral, l?Algérie est mieux préparée pour, dit-on, faire face y compris au pire des scénarios. Le communiqué souligne « une absence totale de dégâts sur les productions agricoles ». Un état de fait qu?il impute « à l?efficacité du dispositif national de surveillance et de lutte, la rapidité des interventions, l?importante mobilisation de la flotte aérienne et le renforcement de la capacité potentielle de lutte ». L?Organisation des Nations unies pour l?alimentation et l?agriculture (FAO) estime que la vigilance doit être maintenue même si la situation est maîtrisée en raison, notamment, du dispositif qui a été mis en place, mais aussi d?une météo caractérisée par un froid inhabituel. D?autant plus que des essaims de criquets immatures ont été signalés dans certaines régions d?Algérie et du Maroc. La FAO rapporte néanmoins que la situation est différente de l?année dernière et présente moins de danger. Aussi, il est fort probable qu?il n?y ait pas d?invasion de criquets durant le printemps. Les basses températures exceptionnelles ont, en effet, freiné les déplacements d?essaims et ont perturbé le cycle de reproduction de l?acridien qu?elles ont empêché d?arriver à maturité et ont même été une cause de mortalité, selon la FAO. Celle-ci prévient toutefois que si le mercure grimpe et que des pluies tombent, les conditions seront favorables à une reproduction rapide des criquets. D?où la nécessité de maintenir la surveillance et le contrôle. Près de 6 millions d?hectares ont été traités durant la phase automnale dans les pays du Sahel et du Maghreb.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 12/02/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nora Boudedja
Source : www.elwatan.com