Une évidence et de sérieux préparatifs
Les derniers caprices de la météo ont constitué « un climat favorable pour atténuer momentanément le risque d?invasion des criquets, mais il ne faut pas s?étonner si, dans les semaines à venir, les criquets font leur apparition ici, à Oran. » C?est ce qu?a déclaré, avant-hier, le directeur des services agricoles dont les responsables s?attèlent, en ce moment, à sensibiliser l?ensemble des intervenants afin de les préparer à lutter efficacement contre ce fléau qui menace également cette wilaya dotée d?un capital agricole assez important. On apprend à ce propos que, hormis un quota de produits phytosanitaires, 205 pulvérisateurs, dont 5 à canon, ont été acquis très récemment en prévision d?une invasion imminente. Il y a une dizaine de jours, une cellule de suivi a été installée à la wilaya pour suivre de près l?évolution du fléau acridien qui a déjà atteint les wilayas limitrophes. Cette initiative a été suivie par l?installation de commissions de daïras. Ces instances se sont vu confier la tâche de coordonner localement les opérations de sensibilisation sur la nécessité de se préparer à la lutte anti-acridienne, de vulgarisation du phénomène en lui-même et, en dernier lieu, de la vulgarisation des méthodes de traitement de ce fléau. Priorité à la sensibilisation Cette campagne a déjà débuté dans des zones comme Hassi Bounif, Bir El Djir, Gdyel, Aïn El Turck et Boutlélis. Près de 500 agriculteurs ont été sensibilisés par des agences spécialisées qui ont même eu recours à la projection de films et de diapositives pour mieux faire passer le message. Cette opération, apparentée à une véritable formation dans le domaine de la lutte antiacridienne, est appelée à être généralisée à l?ensemble des communes rurales ou celles possédant un grand potentiel agricole. La probable recrudescence du criquet pèlerin dans les prochains mois est prise au sérieux, d?autant plus que la wilaya d?Oran est concernée essentiellement par une agriculture arboricole et vinicole difficilement renouvelable en cas de catastrophe, contrairement aux autres cultures maraîchères. Selon des statistiques mondiales, le fléau a touché 5 millions d?ha répartis sur 11 pays. Seule une superficie de 2,37 millions d?ha a été traitée et c?est de là que le danger viendra, notamment au printemps prochain. La menace d?invasion des régions du Nord étant devenue presque une évidence, il n?est pourtant pas sûr que les moyens mis en ?uvre puissent permettre d?y faire face. En effet, à la Direction de l?agriculture, on parle plutôt de « réduire au maximum les essaims de criquets. » Jusqu?avant l?invasion des wilayas limitrophes, comme Mascara et Sidi Bel Abbès, à cause de la chaleur qui a caractère la moitié du mois d?octobre, Oran, qui est intervenue de manière indirecte, a constitué une base arrière. Sans parler du stockage des équipements et produits de traitement (6 500 appareils de pulvérisation) ; même les avions de traitement affrétés y ont transité, nous a-t-on indiqué à ce sujet. Aujourd?hui, cette wilaya se prépare elle-même à un combat qui est loin d?être gagné d?avance. On pourrait même souhaiter que l?hiver dure nettement plus longtemps.
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Posté Le : 20/11/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Benachour Djamel
Source : www.elwatan.com