Comment définit-on la ville ' Comment la gérer ' Qui fait quoi pour cela, avec quel instrument et quel mode opératoire ' Ce sont là les questionnements phares qui nécessitent des réponses pour l'élaboration de l'avant-projet de loi sur la ville. A l'occasion d'une journée d'étude sur la question organisée jeudi dernier au ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, la secrétaire d'Etat chargée de l'Environnement, Dalila Boudejemaâ, a sollicité tous les acteurs concernés pour réponde à ces questionnements. « Pour commencer, il est important de définir le concept de la ville. Il sera question de cela dans l'avant-projet ainsi que la définition des instruments de gestion de la ville qui nous font défaut », constate-t-elle, relevant que les communes notamment gèrent leurs espaces avec très peu d'instruments. Il s'agira aussi de savoir comment appliquer ces instruments sur le terrain en concertation avec tous les secteurs concernés. A ce propos, la secrétaire d'Etat a assuré que seule une concertation interministérielle permettrait une gestion de la ville dans toute sa dimension et son rétablissement dans sa dimension fonctionnelle et durable. D'autant plus que, selon des prévisions, la ville algérienne comptera en moyenne 15 millions de citadins dans les deux prochaines décennies. Déjà que nous sommes au-dessus de la norme internationale en termes de croissance urbaine. En effet, nos villes concentrent près de 65% de la population alors que la norme est de 55%. Toutefois, avant de penser aux générations futures, il serait bon de se préoccuper des habitants actuels de la ville dont le « look » notamment n'est pas très brillant. Chose à laquelle Mme Boudjemaâ a fait allusion en évoquant le vieux bâti et la qualité des infrastructures. « Nous comptons introduire dans cet avant-projet un dispositif pour l'entretien des infrastructures et des équipements. Cela ne sert à rien de construire des infrastructures qui se détériorent en l'espace de quelques années », estime-t-elle. Dans le même contexte, un intervenant estime que les pouvoirs publics ne peuvent pas assumer seuls, l'extension du tissu urbain. « Les investissements privés sont nécessaires pour avoir une ville de qualité. Le budget de l'Etat reste limité. Car si ce dernier investit sur la quantité des infrastructures, des logements notamment, c'est au détriment de la qualité, comme c'est déjà le cas », indique-t-il en soulignant que Dubaï est le fruit d'un investissement privé à 100%. Dans ce même registre, la secrétaire d'Etat a signalé l'importance du côté « économique de la ville ». « Comment vendre la ville aux citoyens et aux touristes ' Et comment mettre tous les métiers à la disposition de la ville ' Et qui finance quoi pour la préservation, la restauration et la réhabilitation de la ville ' Toutes ces questions doivent être incluses dans ce projet de loi », a-t-elle conclu.
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Posté Le : 02/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farida Belkhiri
Source : www.horizons-dz.com