Algérie

Intoxications alimentaires : La restauration collective pointée du doigt



Cause - La restauration collective représente 14% des cas d'intoxication alimentaire en Algérie, affirment des experts.Les Toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) occupent une place prépondérante dans le classement des crises sanitaires alimentaires en Algérie, selon ces experts qui ont participé hier à une rencontre scientifique sur la prévention des TIAC dans l'industrie agroalimentaire.
A ce propos, la directrice de l'Ecole supérieure des sciences en aliments et des industries agroalimentaires a indiqué que des milliers de cas de TIAC sont déclarés chaque année avec une incidence médicale et économique importante, sans compter le lourd impact qu'elles peuvent avoir sur l'entreprise en charge de la fabrication ou de la commercialisation des produits alimentaires ayant fait l'objet d'intoxications. De son côté, le directeur de la qualité et de la consommation auprès du ministère du Commerce a expliqué que l'une des principales causes des TIAC restait «la non-observance rigoureuse des bonnes pratiques de fabrication et d'hygiène» dans les installations industrielles ainsi que le non respect de ces pratiques notamment en matière de préparation des plats en restauration collective. Dans le même sillage, Sami Kolli a fait observer, qu'actuellement, la prévention des TIAC est devenue une priorité nationale et que des mesures préventives et opérationnelles ont été prises par l'instauration des normes et des procédures réglementaires.
Il s'agit essentiellement de l'obligation de la mise en place de la méthode d'analyse et de maîtrise de sécurité sanitaire des denrées alimentaire (HACCP) dans les industries agro-alimentaire et du renforcement des opérations de contrôle et d'inspection. Toutefois, il a relevé que l'efficacité de ces actions restait limitée en raison du manque de formation et d'expertise dans les systèmes de gestion de la qualité et de la traçabilité. Par ailleurs, Kolli a rappelé qu'en 1962 l'Algérie ne disposait pas d'une loi régissant les règles d'hygiène, ajoutant que la première loi fixant les conditions d'hygiène et de salubrité des produits destinés à la consommation n'a été promulguée qu'en 1989.
Selon lui, l'Algérie dispose de 25 laboratoires opérationnels de recherche et de contrôle d'hygiène, alors que dans les années 1960 elle ne disposait que de trois laboratoires seulement. Concernant les intoxications alimentaires, le même intervenant a indiqué qu'en 2016 pas moins de 6 019 cas ont été recensés avec quatre décès enregistrés. Ce sont les wilayas de Blida, de Médéa et de Constantine qui sont les plus touchées par ces intoxications, a-t-il fait savoir. Il a également constaté que les intoxications sont relevées essentiellement à la suite de la consommation de plats variés, de produits laitiers et de pâtisseries dont les règles d'hygiène de fabrication ne sont pas toujours respectées. Présentant un exposé sur les risques microbiologique et la sécurité alimentaire, Mme Mouffok de l'Institut Pasteur d'Alger a indiqué que les aliments insalubres sont à l'origine de deux millions de décès par an dans le monde.


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