Algérie - A la une


Intolérances
Un navet aux relents anti-islam et le monde et la rue musulmane qui explosent. La rue est occupée par les salafistes, qui ont surfé sur la vague du printemps arabe, qui ont trouvé là une occasion de réaffirmer au monde leur hostilité à la chose culturelle. Ils ont bien tout interdit en Tunisie sous l''il bienveillant d'Ennahda au pouvoir.
En Libye, en Egypte, au Yémen..., ils s'en prennent à ceux qui 'les ont aidés", a rappelé à juste titre Hillary Clinton. S'il est connu des islamistes, en général, une hostilité viscérale à la liberté d'expression, il n'en demeure pas moins que le film est l'expression même de l'islamophobie. Pour autant, faut-il réagir de la sorte ' À l'affût du moindre soupçon, sur les dents, les salafistes ne s'encombrent pas de telles questions. Même les tentatives du président Morsi de recadrer l'attention sur 'plus important" dans ce qui se passe au Moyen-Orient ne semblent pas influer sur une tendance ultra, allié naturel, mais encombrant de la mouvance islamiste.
En fait, ce qui s'est passé à Benghazi et le vent de protestation violente à travers plusieurs capitales arabes renvoient, à la fois, à la nature et un des fondamentaux idéologiques de ces mouvements. Tout ce qui n'est pas eux est impie. Y compris la démocratie qu'ils prennent à mi-temps, qu'ils considèrent comme un blasphème.
Dans l'autre bord, on remarque la même tendance, mais plus portée sur la provocation qui ne respecte aucune limite et, inversement, peut jouer au moindre frémissement de contradiction à la victime pour dénoncer un racisme récurrent, la stigmatisation. Elle se permet tout au nom de la liberté d'expression et de création et s'étonne alors des réactions qu'elle suscite.
C'est à se demander enfin à quoi ont servi 'les révolutions" arabes, les sacrifices des jeunes si les nouveaux maîtres reproduisent les mêmes schémas que leurs prédécesseurs, et leurs sponsors croyant, fort de leur pragmatisme jusqu'à l'entêtement, pouvoir les ramener à la docilité.
En voyant la sagesse de certains pays comme un signe de faiblesse, ces sponsors ont creusé de nouveaux sillons où coulera encore du sang


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