Aït Ahmed prêt à rencontrer Bouteflika
Le président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, a réfuté les allégations selon lesquelles il a rencontré le président Bouteflika en marge de la Conférence internationale du travail (CIT) qui s?est tenue le 7 juin courant à Genève, en Suisse. Intervenant sur le plateau de Berbère TV, basée à Paris, M. Aït Ahmed a précisé qu?il n?a eu aucune rencontre avec le président de la République ni à Genève ni ailleurs. M. Aït Ahmed ne décline, tout de même pas, toute invitation à discuter avec le chef de l?Etat, tout en dessinant le cadre dans lequel une telle rencontre devrait se dérouler. Le leader charismatique du FFS a souligné qu?il n?a rien contre la personne du président Bouteflika. Mais plutôt il est contre sa politique de gestion des affaires du pays. Cette rencontre, si elle avait à avoir lieu, devrait être publique et l?ordre du jour devrait être défini avant, en concertation avec les cadres du parti. Il a au passage parlé de tentatives d?un général algérien « kabyle » de le rencontrer à Genève. Allusion faite au général Touati. Concernant les élections partielles en Kabylie et la question de dissolution des assemblées locales, le président du FFS a qualifié cela d?action qui s?inscrit dans une stratégie globale visant à « normaliser la région ». Dans le même contexte, M. Aït Ahmed, qui a parlé sur tout durant plus trois heures, a fait le parallèle entre l?assassinat du vice- président de la commune d?Aomar (Bouira) et la volonté des tenants du pouvoir de dissoudre les APC de la Kabylie. « Ils veulent faire peur à nos élus », a-t-il attesté, tout en rassurant que le FFS n?a jamais abandonné son poste et il ne le fera pas aujourd?hui. Revenant sur la guerre de Libération nationale et l?assassinat de Abane Ramdane, M. Aït Ahmed a corroboré la thèse selon laquelle ce dernier a été tué par ses pairs, à savoir les fameux « trois B », (Bentobal, Boussouf et Belkacem). « Je crois, comme l?exige le devoir de mémoire, que Krim Belkacem a fait partie de ces trois B », a-t-il répondu à l?animateur de l?émission qui a beaucoup insisté sur ce point. M. Aït Ahmed a évoqué, en outre, l?accord de cessez- le-feu de juin 1965 et celui de Sant?Egidio tout en réitérant les motivations qui ont poussé son parti à s?asseoir autour de la même table que les chefs du FIS dissous.
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Posté Le : 18/06/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. A. O.
Source : www.elwatan.com