Algérie

Intervention militaire au Mali: le principe est acquis, encore des obstacles



Intervention militaire au Mali: le principe est acquis, encore des obstacles
Le principe de l'envoi d'une force militaire internationale au Mali pour en déloger les islamistes armés qui occupent les deux-tiers de son territoire et menacent la région semble acquis, mais les obstacles liés à sa composition, ses capacités et son financement demeurent. A la faveur d'un coup d'Etat à Bamako le 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, les groupes islamistes emmenés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont pris en huit jours le contrôle de tout le nord du Mali face à une armée en déroute. Depuis, ils y commettent en toute impunité d'innombrables exactions au nom de la charia (loi islamique) qu'ils veulent étendre à tout le Mali. Pour les évincer, les voisins du Mali membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), inquiets des conséquences de cette occupation, se sont très vite déclarés prêts à envoyer des troupes, avec le feu vert de l'ONU qui reste à obtenir. Des progrès ont récemment été enregistrés vers l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité autorisant une intervention demandée par Bamako, dont le noyau serait composé de soldats de la Cédéao, avec le soutien logistique et technique de puissances comme les Etats-Unis et la France. Le président français François Hollande a assuré vendredi que "la résolution ne rencontrera aucun obstacle" lorsqu'elle sera présentée au Conseil de sécurité. Mais l'ONU souhaite avant cela bien plus de précisions sur la force, sa composition, ses modalités d'intervention. Les 14 voisins du Mali "ont accepté de contribuer" à cette force d'environ 3.000 hommes, selon Salamatu Hussaini Suleiman, commissaire aux Affaires politiques, à la paix et la sécurité de la Cédéao et "un concept militaire des opérations" a été déterminé par les chefs d'état-major ouest-africains. Reste qu'à ce jour, peu de pays de la Cédéao ont clairement dit qu'ils enverraient des soldats au Mali. Le Burkina Faso enverra environ 150 hommes et une section de maintenance, "mais sa contribution pourrait monter en puissance", selon un haut responsable militaire burkinabè. A Niamey, des sources proches du dossier estiment que le Niger pourrait envoyer de 600 à 900 hommes. Environ 400 soldats maliens cantonnés près de Niamey après avoir fui l'avancée des rebelles touareg et des islamistes, devraient participer à l'offensive, commandés par le colonel malien Alaji Ag Gamou,.


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