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Intervention en Syrie : Poutine surpris par le refus du Parlement britannique



Intervention en Syrie : Poutine surpris par le refus du Parlement britannique
La décision du Parlement britannique ayant rejeté les plans gouvernementaux d'opération militaire en Syrie a été une grande surprise, a reconnu, hier, devant les journalistes à Vladivostok (Extrême-Orient) le président russe Vladimir Poutine."Pour moi, c'est une surprise absolue. Ces dernières années, nous nous sommes habitués à ce que toutes les décisions sont adoptées en Occident sans trop de discussions conformément aux souhaits et à la position du principal partenaire, c'est-à-dire des Etats-Unis", a déclaré le chef de l'Etat.
Et d'avouer que la position des parlementaires britanniques le surprenait et étonnait à la fois.
"Cela signifie que même en Grande-Bretagne qui est le principal allié géopolitique des Etats-Unis, il y a des gens qui se guident sur les intérêts nationaux et le bon sens, qui tiennent à la souveraineté", a estimé M.Poutine.
Le Parlement britannique a rejeté l'idée d'une intervention militaire contre la Syrie, et le Premier ministre David Cameron, dont le gouvernement avait déjà lancé les préparatifs militaires, a dû revenir sur son intention de soutenir une intervention militaire immédiate. L'opposition travailliste et les députés de son propre parti lui ont réclamé des "preuves convaincantes" de la responsabilité du régime de Bachar el-Assad dans l'attaque chimique dans une banlieue de Damas.

La menace US d'user de la force inadmissible
La menace américaine d'user de la force contre la Syrie est inadmissible, et toute action militaire unilatérale, même limitée, sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU est tout aussi inacceptable, a indiqué, hier, le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.
"Toute action militaire unilatérale, aussi " limitée " qu'elle soit, sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU serait une violation flagrante du droit international, compromettrait les perspectives de règlement politico-diplomatique du conflit en Syrie et ne manquerait pas de relancer la confrontation et de faire de nouvelles victimes. On ne doit pas admettre un tel scénario", lit-on dans le commentaire du diplomate publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.
Le président américain Barack Obama a déclaré vendredi qu'il n'avait pas encore pris de "décision définitive" sur la Syrie, mais qu'il réfléchissait à une action militaire "limitée" contre le régime syrien, affirmant que l'attaque chimique près de Damas était un défi au monde et menaçait aussi la sécurité nationale des Etats-Unis.
Face à "l'impuissance" du Conseil de sécurité de l'ONU", la Maison-Blanche a laissé entendre que le président Obama pourrait décider d'une action unilatérale américaine.
Une telle action reste envisageable, bien que le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a affirmé que Washington recherchait toujours une "coalition internationale" qui agisse de concert pour attaquer le régime syrien, ce dernier ayant promis de se défendre "contre toute agression".

Rasmussen exclut tout rôle de l'Otan dans la réaction internationale
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a déclaré vendredi aux médias danois qu'il ne voyait pas de place pour l'Alliance dans la réaction internationale au comportement du régime syrien, notamment à l'usage d'armes chimiques.
"L'Otan a décidé de ne pas participer à une opération militaire en Syrie. Je ne vois pas de rôle pour l'Alliance dans une réaction internationale au régime syrien", a dit M. Rasmussen, ajoutant que l'utilisation présumée d'armes chimiques était en soi un "acte terrifiant et horrible". Le secrétaire général a toutefois souligné qu'une solution politique était préférable.
La situation en Syrie s'est aggravée le 21 août, date à laquelle certains médias hostiles au président Bachar el-Assad ont fait état de l'attaque chimique lancée par les troupes gouvernementales dans une banlieue de Damas.
Les autorités syriennes ont démenti cette allégation, déclarant que l'armée n'avait jamais recouru aux gaz de combat. Washington a toutefois rejeté la responsabilité de l'attaque sur le régime de Damas et engagé les préparatifs d'une intervention militaire en Syrie.
Allié fidèle de Washington, Londres a cependant rejeté toute action militaire unilatérale contre Damas. Le gouvernement allemand a exclu lui aussi de participer à une opération militaire en Syrie. La Maison-Blanche a laissé entendre que le président Obama pourrait décider d'une action unilatérale américaine, alors que le régime syrien a promis de se défendre "contre toute agression".


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