Intervenant lors de la 2e session des travaux de l'APW

Lors de l'ouverture des travaux de la deuxième session de l'APW tenue le dernier jour du mois de Ramadhan, le wali de Tiaret, Abdesselam Bentouati, n'a pas contenu sa colère à l'égard de certains dossiers n'enregistrant jusque-là aucune avancée, même s'ils sont positionnés au sommet des priorités. Des responsables et autres élus ayant fait preuve de nonchalance et de laxisme dans leurs tâches respectives ont été ouvertement sommés de se rattraper.L'illustre cas est assurément celui de l'hygiène publique, une problématique qui inquiète au plus haut point les pouvoirs publics locaux en dépit des mesures enclenchées pour l'éradication des points noirs localisés aussi bien en plein tissu urbain que tout le long de la périphérie de la ville. Une situation qui n'a pas été sans pousser le premier responsable de la wilaya à fustiger le système de collecte adopté par les services de la commune. «En dépit des moyens humains et matériels mobilisés pour améliorer l'hygiène du milieu, les résultats demeurent peu reluisants dans la mesure où l'amoncellement de toutes sortes d'immondices et autres détritus continuent à ternir l'image de la ville», souligne-t-il avec amertume.La problématique, dans toutes ses péripéties sanitaires, environnementales et économiques, a requis depuis près d'une année un intérêt particulier à l'échelle locale avec des rencontres de sensibilisation et des campagnes de volontariat ciblant des quartiers et des cimetières, mais beaucoup reste à faire en termes d'impact et de pérennité.Tout récemment, une instruction émanant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a atterri entre les mains des walis pour, justement, intensifier des actions concrètes au niveau national selon une approche participative de la société civile et de tout intervenant pouvant apporter sa contribution dans l'amélioration du cadre de vie. La projection de quelques séquences vidéo sur la piètre situation du marché des fruits et légumes de Volani et du parc de la wilaya dans la partie sud de la ville, n'a pas été sans attiser le courroux du wali. Ce dernier a fait savoir à l'assistance que le marché en question sera officiellement délocalisé dans un espace plus décent et plus approprié, ce qui devrait aussi permettre la réalisation d'une double voie, un projet en attente d'être lancé depuis longtemps.Le chef de l'exécutif a saisi l'opportunité pour dévoiler certaines décisions non sans impact positif sur le développement local comme le maintien officiel de la raffinerie, le lancement de l'usine de montage de véhicules «Hyundai» avec le partenaire coréen, la livraison prochainement de la piscine olympique, un projet en souffrance depuis plus de trois décennies, la révision du plan de circulation, la reconversion du musée du cheval, jusque-là non exploité, en centre de santé en raison de son implantation et sa conception peu appropriées... Le même intervenant a fait savoir que le parking à étages pour lequel une enveloppe de 60 milliards de centimes a été initialement débloquée sera confié dans le cadre du développement de l'investissement local. Idem pour le marché de véhicules de Aà'n Guesma qui fera désormais l'objet d'appel à manifestation d'intérêt et qui sera doté de toutes les commodités (revêtement, drainage,...) et autres structures d'accompagnement (agences d'assurances, hôtel, antennes administratives, commerces, station de lavage et de vidange, buvettes”?).Enfin, le chef de l'exécutif devait clôturer son intervention par des mises en garde fermes à l'adresse des responsables et des élus locaux afin d'assumer les missions qui leur sont dévolues, non sans les instruire de veiller à la rationalisation de la dépense publique et de l'utilisation à bon escient des établissements générateurs de recettes, à défaut, «le recours au nettoyage au “cracher” s'avérerait... inévitable», a-t-il averti....