«Devant l'absence de dialogue social entre le gouvernement et les organisations syndicales, et devant les multiples menaces contre l'activité syndicale et le recours automatique à la justice dans les conflits collectifs», la coalition syndicale a décidé de recourir à une «grève nationale le 4 avril», annonce un communiqué de l'Intersyndicale.Pendant la grève des «regroupements régionaux» seront organisés dont les lieux seront «annoncés ultérieurement». La décision de cette grève a été prise lors de la réunion d'évaluation du débrayage du 14 février. Les syndicats autonomes réclament la prise en charge des revendications des travailleurs des différents secteurs, et insistent sur «l'application des mécanismes prévus dans la loi 90/02 concernant la réconciliation et la médiation», lors de conflits sociaux. L'Intersyndicale dénonce les mesures d'intimidation prises à l'encontre des grévistes, allant jusqu'au licenciement, sous prétexte d'absentéisme et d'abandon du poste de travail.
Le communiqué dénonce «l'absence de dialogue sérieux et responsable et de négociations collectives». «Les syndicats indépendants de différents secteurs demandent au gouvernement d'appliquer les lois et la législation en vigueur pour régler les conflits collectifs, et met en garde contre la politique de criminalisation et la diabolisation des organisations syndicales et par leur intermédiaire, les employés et les travailleurs, et restent attachés à un dialogue sérieux avec le gouvernement comme un moyen viable pour éviter un blocage».
Pour rappel, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a lancé, vendredi, à partir d'Oran, un appel aux syndicats grévistes des secteurs de l'Education nationale et de la Santé à revenir à la raison et à rejoindre leurs postes de travail, soulignant que les portes du dialogue sont toujours ouvertes. Lors d'un point de presse, organisé en marge d'une visite de travail et d'inspection, dans la capitale de l'Ouest, le ministre a ajouté que le dialogue permet de trouver des solutions aux problèmes de chaque secteur, car l'Etat possède les mécanismes nécessaires pour trouver les solutions idoines aux problèmes, dans tous les secteurs.
Il a affirmé que la persistance dans la grève ne fait que nuire aux intérêts directs des malades et des élèves. «Nous sommes conscients qu'il y a des problèmes dans ces secteurs, mais il y a, également, un développement notable dans les secteurs de l'Education nationale et de la Santé et même si les revendications des grévistes sont légitimes, il ne demeure pas moins que le moyen utilisé par les syndicats pour les demander est illégal, car la justice a déclaré ces mouvements illégaux», a assuré le ministre. Et d'ajouter : «Nous avons rencontré les syndicats grévistes de l'Education et nous leur avons demandé de reprendre le travail car, leur action est illégale, et que nous leur serviront d'avocats pour satisfaire leurs revendications, mais ces syndicats ont persisté dans leur logique et la justice a tranché et que toutes les parties doivent respecter la décision de la justice».
«Aujourd'hui, nous ne pouvons même pas servir d'intermédiaire, surtout que le mouvement a été déclaré illégal, a-t-il encore indiqué, soulignant que les grévistes sont en état d'abandon de poste dont les mesures légales sont connues».
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Posté Le : 25/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com