Algérie

Interrogations sur le mouvement associatif



Interrogations sur le mouvement associatif
Les kidnappings d'enfants sont l'affaire de tout le monde. De la cellule familiale, du voisinage et des services de sécurité. Si le débat se focalise sur le châtiment à infliger aux coupables de kidnapping, de viol et de meurtre d'enfants, entre rétablissement de la peine de mort et castration préventive, la société civile a un grand rôle à jouer dans la sensibilisation et la prévention. Les associations, toutes chapelles confondues, doivent impérativement s'impliquer pour trouver des résultats et ne plus se suffire d'exister pour dévorer les subventions étatiques.Aborder ce dossier aujourd'hui, c'est prendre un moment de réflexion sur l'existence même et les missions dévolues à cette société civile, budgétivore à satiété, qui n'existe, hélas, que sur papier à en-tête. C'est s'interroger sur cette faune de sigles qui écume le paysage associatif alors qu'au bout de l'argent public peu ou prou de concret.En évoquant les rapts d'enfants ou encore la consommation de drogue dans le milieu juvénile, aux abords des établissements scolaires et d'autres problèmes sociaux, le tout répressif ne peut constituer la solution idoine et, en parallèle, le mouvement associatif reste le canal le plus représentatif d'un pouvoir public trop discrédité par sa politique sociale.En théorie seulement, puisqu'en Algérie, hormis un petit nombre d'associations qui activent réellement, le terrain est déserté, laissé aux gangs des cités qui grignotent peu à peu l'espace commun. La guerre des gangs pour le contrôle d'un tel quartier ou d'une nouvelle cité pour le commerce de la drogue est illustrative à plus d'un titre de cette désertion associative.Il est plus que nécessaire, urgent même, de repenser cette approche avec les associations et de redéfinir clairement les objectifs à travers un programme national loin de toute tentation de récupération partisane ou idéologique. Un cahier des charges à respecter, un plan d'action en direction des jeunes des quartiers défavorisés et des cités-dortoirs, des réponses à apporter aux problèmes des jeunes et des propositions à faire pour s'attaquer aux maux sociaux à la racine. Le recul du travail associatif et l'absence des grands frères ont laissé des traces indélébiles dans le tissu urbain et il est plus que temps que la société civile et ses composantes se réapproprient la rue.


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