INTERNATIONAL BULK CARRIÈRES, FILIALE DE LA CNAN GROUP Le personnel navigant dans l'embarras

Les membres du personnel navigant d'IBC (International Bulk Carrières), filiale de la CNAN Group, sont dans l'embarras, ayant perdu pour leur majorité, leurs salaires, depuis 18 mois pour certains d'entre eux.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le malheur de ces travailleurs, près de 250, traînant une carrière longue de 25 ans au minimum, a commencé avec l'entrée en partenariat de leur employeur avec un triumvirat composé de trois entités Pharaon et CTI avec 24,5% chacun, et Laouadji, un Algérien qui détient 2% du capital au moment où IBC détient les 49% restants. C'était en septembre 2007 quand le contrat de cession signé par les partenaires stipulait noir sur blanc que la nouvelle entité se devait de reprendre le personnel navigant d'IBC pour une durée de 5 ans. Mais c'était compter sans la marche arrière du partenaire étranger, qui, au bout de trois ans d'exercice, remercie ce personnel algérien pour le remplacer par un autre, étranger. Depuis, ces marins ne savent à quel saint se vouer ni à quelle porte frapper tant ils font face à une situation que personne ne leur envierait, eux qui s'attendaient à meilleur cadeau à leur offrir au bout d'une longue carrière dédiée à la marine marchande. Une situation exacerbée par le différend apparu entre les deux partenaires et désormais porté devant les chambres des litiges de Londres et de Paris. Conséquence directe de ce bras de fer, affirme Rabah Youtichène, secrétaire général de la section syndicale de l'entreprise, «pas moins de 8 navires de l'entreprise se retrouvent bloqués pour certains depuis 2009, comme c'est le cas de 3 se trouvant en Grèce, 4 autres dans la lointaine Malaisie et le dernier en Chine, pour des prétextes fallacieux liés à leur état que ne leur permettrait pas de fonctionner». Notre interlocuteur regrettera le fait que le plan de redéploiement du personnel poussé au chômage au sein des stations maritimes du pays proposé par le ministère des Transports n'ait pas abouti puisque, dira-t-il, seul un a pu être casé. Pour notre interlocuteur, l'urgence est d'assurer des salaires d'attente pour ce personnel, le temps que la flottille bloquée loin du pays soit rapatriée et réparée pour être de nouveau opérationnelle. Cela dit, la patience de ce personnel ne saurait se prolonger indéfiniment puisque d'autres démarches seront incessamment adoptées dans l'optique de recouvrer leurs droits. Youtichène parle, dans ce sens, d'une assemblée générale de tout le personnel navigant, ce jeudi, au siège d'IBC à Hydra, sur les hauteurs de la capitale. Un conclave qui aura à faire l'état des lieux et décider en conséquence de la démarche à adopter en vue de se faire entendre.