Interface - Entretien avec Noureddine Hiahemzizou (bédéiste) : La bande dessinée et l'illustration, une passion

Noureddine Hiahemzizou, un monsieur qui ne passe pas inaperçu tant dans le monde de la bande dessinée, la presse ou dans l'édition. Le coup de crayon de  Noureddine encore nommé par les anciens collègues «Nounou» le ramenant à  sa jeunesse,  lui a  tracé la voie dans l'illustration de romans ou autres récits littéraires. «Si Fliou», le petit bonhomme algérois à  souhait, demeure le personnage emblématique de sa création bédéiste. Monsieur Hiahemzizou, vous venez d'illustrer «Impasses de la Régence», des récits sur la Casbah d'Alger et publiés par les Editions «Casbah» ,est-ce nouveau pour vous, cet autre volet du dessin 'Non. Je fais les illustrations des couvertures de livres depuis quelques années. Auparavant, il y a bien longtemps, j'ai réalisé les affiches de films algériens comme «Hassan Terro» de Hamina ; «Les portes du silence» de Laskri et «Â L'enfer à  dix ans » d'un collectif de cinéastes algériens et «Faits divers» également, réalisé par un collectif de cinéastes. Concernant le dernier ouvrage à  savoir «Impasses de la Régence» qui est composé de 24 illustrations, j'ai d'abord lu les écrits afin de m'en inspirer. Je fais du mieux que je peux pour traduire les idées de l'auteur autant sur le plan graphisme qu'expressif,  afin que le lecteur se retrouve dans la lecture.Justement votre nom n'est mentionné que sur la couverture de l'ouvrage, alors qu'il devrait  àªtre cité en même temps que celui de l'auteur sur la page d'ouverture …Un oubli qui vous lèse dans votre création ou une marginalisation … 'A ce sujet, j'ai fais la remarque au responsable des Editions «Casbah». Une omission regrettable à  mon encontre  et que je ne comprends pas d'autant que cette maison de publication se veut rigoureuse dans sa mission d'éditeur.Parlez-nous de votre parcours professionnel et artistiqueJ'ai débuté comme maquettiste et illustrateur auprès de l'hebdomadaire «Algérie Actualités» (A.A) dans les années 68. A cette époque, Abderahmane Mekhlef, journaliste à  «A.A », aujourd'hui à  la retraite, m'a soufflé l'idée du personnage de «Si Fliou». J'en ai fais un streep pour le journal «El Moudjahid». Ils étaient là mes débuts de bédéiste. Ensuite Nait Mazi m'a proposé d'adapter un roman «Halte au plan terreur» sur la Palestine, en bande dessinée, toujours pour «El Moudjahid», qui a paru ensuite en albums de bédé sur deux tomes aux anciennes éditions «SNED». Enfin, lors de l'année de l'Algérie en France, l'occasion m'a été offerte de réaliser un album de bédé «Si Fliou». Mon rêve est de créer un  ouvrage sur le vieil Alger pour reconstituer l'ancienne médina. Un livre où se mêleront poésie et illustrations de celle qui rayonna des siècles sur le Bassin Méditerranée.