Algérie

Interface - A propos de son prochain roman, Azzedine Mihoubi à Horizons : «Ce sera un récit sur les temps modernes et la période post-andalouse»



Interface - A propos de son prochain roman, Azzedine Mihoubi à Horizons : «Ce sera un récit sur les temps modernes et la période post-andalouse»
«Confessions D'Assekrem», de Azzeddine Mihoubi, Roman, traduit de l'arabe par Mehenna Hamadouche, «Casbah Editions». Prix public : 850 DA. L'ancien ministre de l'Information, Azzedine Mihoubi était samedi dernier l'invité de la librairie Media Plus, pour une vente-dédicace de son roman «Les Confessions d'Assekrem». Une première pour M Mihoubi qui connaît certes la ville des ponts mais qui n'a jamais eu l'occasion de rencontrer le public constantinois. A 14h00 précises, il y a déjà du monde : intellectuels, artistes, étudiants, journalistes et beaucoup d'amis, une bonne ambiance règne, surtout que l'auteur s'est montré ouvert et amical avec son public. D'ailleurs, c'est avec aisance qu'il a accepté de nous réserver une petite demi-heure de son temps pour cet entretien : M. Mihoubi, d’abord un commentaire sur Constantine 'Cela me fait plaisir de venir ici et de rencontrer les intellectuels et les gens de Constantine. C’est ma première vente-dédicace mais c’est une ville que je connais bien, puisque j’ai écris une pièce théâtrale sur Massinissa, et je prépare une autre sur Salah Bey.Sur quoi portera ce projet sur Salah Bey 'C’est une pièce sur sa vie, j’ai les plans en tête et j’ai beaucoup de choses à raconter sur ce personnage historique qui a marqué Constantine et l’Algérie.   Et pour ce qui est de votre roman «Les confessions d’Assekrem»'C’est en fait un roman composé de six récits. C’est comme dans ‘‘Les Milles et une nuit’’, plusieurs personnages  venus de pays différents se rencontrent et racontent leurs histoires et leurs confessions dans le même lieu. Et à la fin, chaque histoire se termine par une chute dramatique, une mort violente, le suicide…etc. C’est un roman qui traduit le monde tel qu’il est ou tel qu’il le sera dans 20 ou 30 ans. Je n’ai pas voulu le renfermer dans un seul espace, car c’est un roman universel.Pourquoi le choix de Tamanrasset 'Je crois dans les changements des choses. Regardez les villes telles que Dubai, Doha, Abu Dhabi, avant elles n’étaient que désert et peu à peu grâce à l’investissement, elles ont complètement changé. Il a été  réussi à bâtir des villes et des gratte-ciel sortis des sables. Donc je pense que nous pouvons faire la même chose au Sahara. L’occident a toujours besoin de nous, parce qu’il veut que cela le réconforte et je crois que nous pouvons faire beaucoup de choses dans notre sud. Pourquoi partir en Europe alors que nous pouvons construire un monde meilleur au sud J’imagine tout le temps que dans 30 ou 40 ans ce rêve se concrétisera. MacManara à la fin de la guerre de Vietnam disait que la sécurité amène le développement, et mon idée c’est justement de créer une ville imaginaire très développée au Sahara, c’est  le cas de ce roman Tamanrasset.  Cette ville de l’extrême sud du pays peut alors faire une barrière à l’émigration clandestine puisqu’elle accueillera tous les africains.  On parle d’une adaptation au cinéma, qu’en est-il ' Le travail sera exposé et proposé prochainement à des réalisateurs dans un atelier à Abou Dhabi, et ça se pourrait que le roman soit adapté en film. Le lecteur a l’impression de lire un scénario d’un film, il y a du drame, beaucoup d’actions, même la langue est rapide. Quel jugement portez-vous sur le roman algérien 'Le roman algérien a réussi à s’imposer et à se faire un nom, pas seulement dans le monde arabe mais dans le monde entier, la preuve, les romans algériens sont traduits dans toutes les langues. La nouvelle génération d’écrivains est très prometteuse, elle est très mûre car elle est sortie du cadre algéro-algérien pour aborder d’autres sujets, d’autres problèmes mondiaux. C’est tant mieux pour la littérature algérienne.  Comment arrivez-vous à gérer votre temps ' C’est une question d’organisation. Parfois c’est dur, mais j’arrive à m’en sentir. J’ai toujours cette envie de travailler, de lire et de découvrir de nouveaux talents. Je lis et j’aime par exemple les jeunes auteurs. Je ne lis pas beaucoup de romans mais je lis surtout les livres qui traitent l’histoire et la  politique. Je suis également un cinéphile, je regarde surtout les films qui évoquent la Guerre froide. Ceci dit, je m’intéresse énormément à l’histoire de l’Algérie, les périodes romaines, islamiques, ou ottomanes. D’ailleurs, je pense que l’influence de l’histoire est importante dans l’écriture romanesque. Par exemple la révolution algérienne est si riche qu’il serait insuffisant de lui consacrer 3 000 livres. Chaque bataille, chaque chahid, chaque réunion,  et chaque événement a besoin qu’on lui consacre un livre, une histoire. Nous avons connu dans les années 1980 un vide et aujourd’hui il faut rattraper le retard, surtout dans le cinéma, parce qu’un film est plus accessible qu’un livre.Votre prochain roman 'Je ne vais pas donner de précisions, parce que je le travaille encore, mais ce qui est sûr c’est que ce  sera un récit sur les temps modernes et la période post-andalouse.


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