Lors d'une réunion tenue le 10 du mois courant, le bureau fédéral de la FAF a très solennellement pris une décision qui, aux yeux des responsables de lafédération et de ses structures annexes, serait salutaire pour le football national car pour «la nouvelle saison 2014-2015, l'ensemble des championnats de jeunes seront directement rattachés aux ligues régionales et aux ligues de wilaya». Autrement dit, «promis, juré ?'on'' va enfin ?'s'occuper'' des jeunes footballeurs et ce sera désormais aux ligues régionales et de wilaya de les prendre en charge» dans le cadre du rattachement des championnats catégoriels évoqué. Tout est évidemment dans le vocable et l'usage de mots qui peuvent passer inaperçus dans une lecture au pied levé mais qui néanmoins renseignent très exactement sur des résolutions plus que routinières et lesquelles, surtout, ont déjà été prises périodiquement par les instances sportives nationales à chaque fois que démarre une nouvelle saison de football. Ainsi l'usage du «désormais» dans le préambule du compte rendu de la réunion résume, on ne peut mieux, l'aspect très routinier de mesurettes et non de mesures qui tiennent compte effectivement de la déliquescence dans laquelle est plongée la discipline. «L'organisation technico-administrative des ligues sera désormais normalisée» est-il pompeusement dit dans ledit compte rendu et dans le processus de cette normalisation sera gravé comme dans le marbre que «désormais» «l'ensemble des championnats de jeunes seront directement rattachés aux ligues régionales et aux ligues de wilaya», sauf que dans la réalité pour les décideurs sportifs l'idée ne semble pas être la promotion du football et surtout la possibilité offerte sur des perspectives certaines de se faire une place au soleil pour les jeunes catégories en disposant d'effectives chances d'émerger dans une compétition de «vieux» footballeurs dont le recyclage depuis quelques années est «désormais» en fin de vie mais plus dans l'idée «...de réduire les distances et par conséquent la diminution des coûts de transport» pour les...clubs faut-il malheureusement comprendre. En fait, fédération algérienne et ligue de football professionnel doivent se rappeler à leurs ouailles et les mettre en ordre de bataille à chaque fois que démarre une nouvelle saison, ce qui explique donc la nature même des mots utilisés et de l'attitude quasi martiale de responsables à hauteur de structures qui ont «les foies» à chaque fois que démarre la compétition, compte tenu des incertitudes qui pèsent sur celle-ci. N'est ce pas à travers ce raisonnement que s'explique cette profession de foi consignée dans le compte rendu du bureau fédéral : «Le football doit reprendre sa place en tant que facteur de cohésion sociale, de solidarité, d'éducation, de respect et de loisir.» La saison 2014-2015 ne dérogera en rien à celles passées. Les catégories jeunes continueront d'être victimes de la politique des résultatsimmédiats pour les clubs et, voire, pour la fédération algérienne de football si ce n'est pour les plus hautes autorités sportives nationales tant qu'elles ne raisonneront qu'en termes de sélection nationale et surtout tant que le vivier de la discipline sera assuré à partir de l'autre côté des frontières algériennes. Bien d'autres mesures à l'endroit des jeunes ont été prises par la FAF ces dix dernières années mais n'auront en fait été que de la poudre aux yeux, aidées en cela par des relais médiatiques peu critiques ou plutôtgravement complaisants. Nombreux sont les jeunes au talent prometteur et constituant un investissement sérieux pour le pays qui ont dû arrêter leur carrière une fois arrivé l'âge ne leur permettant plus d'espérer, celuifatidique du «temple» des seniors. Pour l'anecdote, à l'est du pays et dans l'une des villes parmi celles qui ont donné au pays les plus grands footballeurs de ces soixante dernières années, un de ces jeunes footballeur très prometteur a arrêté sa carrière pour précisément cette raison et se retrouve pour la saison qui démarre vendeur à la sauvette de brochettes. Or, dans un pays qui se respecte, c'est-à-dire une terre de football et surtout dont les responsables ont de la considération pour la jeunesse c'est tout l'inverse qui aurait dû se passer. Sauf que les structures nationales abritant les responsables nationaux du sport, toutes disciplines confondues, ne sont pas «habitées» par des puristes et encore moins des personnes qui veulent du bien au pays.A. L.
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Posté Le : 17/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Lemili
Source : www.latribune-online.com