Les commerçants saisonniers menacent de manifester
Se disant marginalisés et menacés d’expulsion des locaux commerciaux saisonniers qu’ils exploitent en bord de mer, de nombreux commerçants de la ville balnéaire d’Aïn El-Turck, menacent de manifester leur opposition à cette décision qu’ils jugent inique.
Selon des sources, ces commerçants auraient reçu instruction de devoir retirer les tables, chaises et parasols, de ne plus vendre de produits alimentaires et de déguerpir de la côte pour la simple raison que la plage a été mise gratuitement à la disposition des estivants.Selon nos sources, il n’y a que les plages Eden Palace et les Dunes qui sont exploitées par les hôteliers et grands complexes touristiques, conformément au nouveau cahier des charges du 3 mai 2003 portant gratuité des baignades, entré en vigueur cette saison. Face à ces nouvelles dispositions, les commerçants touchés par cette mesure déclarent qu’ils se trouvent confrontés à un sérieux problème et qu’ils n’ont plus d’autres alternatives que la délinquance après que toutes les possibilités de travailler se sont avérées vaines.
Selon nos interlocuteurs, la plupart des commerçants sommés de déguerpir sont des pères de familles qui n’ont d’autres ressources que le produit de leurs maigres commerces saisonniers. Approché à ce sujet, un élu du conseil communal d’Ain El-Turck déclare :«Pour juguler les dépassements et infractions, il y a lieu de renforcer les contrôles et multiplier les patrouilles des équipes chargées de veiller sur l’hygiène, la protection de l’environnement et la répression des fraudes afin d’assurer la tranquillité des estivants, mission confiée à la commission de wilaya. Pour rappel, au cours des dernières saisons estivales, de nombreux dépassements ont été enregistrés sur les plages de la wilaya d’Oran, notamment sur les espaces réservés aux estivants.
La plupart du temps, ce sont les commerçants dits saisonniers qui sont à l’origine de ces dépassements. D’après un élu de l’APC d’Aïn El-Turck, ces derniers forcent les estivants à louer au prix fort les équipements, tables chaises et parasols, qu’ils installent sur les plages arguant détenir un droit de jouissance provisoire sur les lieux.
Face à cet abject chantage, de nombreux estivants, dégoûtés, ont déserté les lieux pour aller ailleurs, vers les plages non surveillées et côtes des wilayas limitrophes afin de n’avoir plus affaire à ce genre d’individus. Ainsi, tant que ces hors-la-loi dictaient leur volonté, les estivants qu’ils rackettaient devaient payer, bien malgré eux, entre 250 et 400 dinars par jour pour pouvoir jouir des bienfaits de la mer, notamment des belles plages de la Corniche oranaise».
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Boualia R.
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Posté Le : 05/06/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com