Interdits de la capitale mais à sa porte Est, des milliers d'étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) venus de toutes les wilayas du pays ont organisé une marche de protestation avant-hier à Boumerdès «pour la revalorisation de l'éducation sportive comme discipline».En rangs organisés et aux rythmes des mots d'ordre et des chants de mobilisation comme «Ya Hadjar, ya hagar», en direction du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Hadjar.
Le coordinateur national et porte-parole des protestataires a déclaré que leur «grève dure depuis le début de l'année universitaire et même les examens du premier trimestre ont été boycottés, ce qui annonce une année blanche.» Pour lui, il n'y aura pas de marche arrière tant que les revendications ne seront pas satisfaites.
Il est question, selon le communiqué qui nous a été remis, «d'appliquer les instructions parues dans le Journal officiel n° 39 du 31 juillet 2013 chapitre 1 articles 15, 16, 17 et 18 qui promulguent l'obligation de l'enseignement de l'éducation sportive dans toutes les phases de l'enseignement général, y compris le préscolaire, dans les centres et instituts spécialisés, de la formation professionnelle et de la rééducation.»
En conséquence, ils mettent en avant l'article 21 qui dévolue cet enseignement aux diplômés des Instituts technologique et sportifs (ITS) et de l'université.
Cet argumentaire juridique est, selon les étudiants, amplement suffisant pour «demander l'ouverture de postes budgétaires, le recrutement et l'intégration des diplômés dans les différents cycles des divers secteurs concernés, la signature d'une convention entre le ministre de l'Enseignement supérieur et celui de la Jeunesse et des Sports afin de jeter des passerelles à travers des équivalences des licences et des masters entre les deux ministères sus-nommés ainsi que la possibilité d'avoir accès aux diplômes d'entraîneurs du 1er et 2e degré permettant d'exercer dans les différentes compétitions sportives officielles, l'uniformisation et la mise à niveau des cursus dans toutes les universités nationales, mais aussi l'assurance de mettre en place un système de formation continue.»
Enfin, les étudiants, outrés par la réaction «méprisante du ministre de l'Enseignement supérieur» lors d'un débrayage précédent, exigent également des excuses de sa part.
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Posté Le : 24/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hachemane Lakhdar
Source : www.elwatan.com