Carrefours inondés, trottoirs submergés, rues et boulevards pratiquement envahis par les eaux pluviales, chaussées défoncées, nids de poule immergés et bouches d?égout pour la plupart obturées. C?est l?image d?Oran qui offrait l?aspect d?une ville morte, mercredi après midi et jeudi soir. Les fortes pluies, accompagnées de giboulées, qui se sont abattues depuis mercredi, tard dans la soirée, n?ont pas épargné la ville qui croulait littéralement sous les pluies torrentielles, rendant difficile la circulation des personnes, des véhicules et des transports en commun. Au niveau du grand rond-point de l?USTO et de la cité des HLM, les deux principaux carrefours, noyés, ont été momentanément fermés. Un peu plus loin, à la sortie est de la ville, l?autoroute a été également interdite à la circulation par les éléments de la gendarmerie nationale. Les automobilistes ont dû emprunter le chemin de wilaya, évitant ainsi le tronçon routier Oran-Mostaganem rendu inutilisable par les intempéries. A l?entrée de Bir El Djir, la principale route menant vers Hassi Bounif, Sidi El Bachir et Sidi Chahmi a été endommagée par l?intensité des pluies. La mince couche d?asphalte n?a pas résisté à l?envahissement de l?eau et de la gadoue. Par ailleurs, on a dénombré plusieurs accidents de voitures au niveau de la route du port d?Oran, sans faire, heureusement, de victimes. Dans les bourgades de Chahid Mahmoud et de Haï Bendaoud, deux poteaux d?éclairage public ont été arrachés par les pluies et la violence du vent, plongeant quelque 30 000 habitants dans le noir. Au niveau de la zone d?habitation de la cité des 2 000 logements (USTO), les riverains ne décolèrent pas. Infiltration des eaux « L?eau s?est infiltrée dans nos appartements parce que les entreprises ont très mal fait leur travail. Vous vous rendez compte, il a suffi d?une pluie pour que les tares de construction apparaissent comme de vulgaires blessures. Nous comptons bien aller au bout des choses en demandant des comptes aux responsables de cette situation », s?insurgent des habitants de cette cité située à l?est de la ville. Le même constat a été relevé au niveau des bourgades de Sidi El Bachir et de Fernand ville. Les habitants se plaignent de l?état des routes non goudronnées et des bouches d?égout mal façonnées. « C?est toujours la même chose à chaque fois qu?il pleut. Il suffit d?un peu de papier pour obturer les bouches d?égout et cela dure depuis des années », s?écrient des riverains. Cette situation déplorable, vécue par les Oranais comme un cauchemar, survient à chaque fois que des pluies s?abattent sur la ville. Faute d?avaloirs et en l?absence d?une stratégie appropriée dans le court, moyen et long terme, cette situation récurrente coupe pratiquement la ville des autres quartiers. Les pluies ont occasionné des dégâts dans des quartiers vétustes, à l?exemple de Derb, St Pierre et St Antoine, où deux maisons ont été partiellement endommagées par l?infiltration des eaux. Leurs occupants ont élu domicile sous une tente de fortune en attendant le sort qui leur sera réservé par les autorités locales.
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Posté Le : 06/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Br.
Source : www.elwatan.com