Algérie

Intempéries/ Kabylie Autres temps, autres m'urs



Intempéries/ Kabylie
 Autres temps, autres m'urs
De notre correspondante :Dalila I.
Akhoufi - Cette vague de froid, unique dans les annales, a pris les gens complètement au dépourvu, tant les habitudes alimentaires ont changé.
Elles ne sont plus ce qu'elles étaient du temps où les ménages prévoyaient toujours de quoi se nourrir en période de neige, tant les hivers étaient rudes dans cette région de hautes montagnes. Pour passer l'hiver en toute tranquillité, ils avaient des provisions qu'ils mettaient dans les «ikoufane» (jarres), sorte de silos fait en argile blanche, où ils mettaient le blé, les pois chiches, les lentilles, le couscous, les figues sèches et autres denrées et du bois pour se chauffer. Toutes ces victuailles servaient quand ils ne pouvaient atteindre les marchés hebdomadaires.
Aujourd'hui, autres temps, autres m'urs. Les habitants ne comptent plus que sur l'épicerie du village pour subvenir à leurs besoins. En outre, vu le faible pouvoir d'achat, les habitants à bas revenu, ne peuvent se procurer les provisions pour tout un hiver en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires.
Et à chaque fois qu'il y a des imprévus, c'est la panique générale qui s'installe, à telle enseigne qu'il ne reste plus rien à vendre au niveau des régions enclavées et qu'il a fallu le volontariat et la solidarité citoyenne pour venir au secours des populations de haute montagne qui risquaient de mourir de faim.
Les prix des produits alimentaires ont connu une hausse considérable. Selon l'association de défense des consommateurs de la wilaya de Tizi Ouzou, une hausse de 200% a touché certains produits, à l'exemple de la pomme de terre qui est passée du simple au double, voire plus.
Dans les autres régions, les petits commerces ont dû fermer boutique parce qu'ils n'avaient plus rien à vendre tant la panique générale s'est emparée de la population.
Lors de notre virée au marché couvert de de Tizi Ouzou, nous avons constaté une augmentation exponentielle des prix. Interrogés à ce sujet, les commerçants ont justifié cette hausse vertigineuse des prix par ceux pratiqués au niveau du marché de gros de Tadmaït. Ils imputent cette situation au fait que les agriculteurs n'ont pas pu cueillir les fruits et récolter les légumes en raison des intempéries.
En effet, au niveau du marché de gros des fruits et légumes de Tadmaït, les produits ont connu une nette augmentation, ce qui se vendait à 40 DA a atteint les 70 DA, et ce qui se vendait à 50 a bel et bien atteint les 80 dinars. Cependant, cette explication à elle seule ne peut justifier la hausse vertigineuse des prix qui a même touché d'autres produits, tels que les pâtes et les légumes secs.


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