Intempéries en Kabylie

On déplore quelques dégâts A l’instar des autres régions du pays, le mauvais temps a fait des siennes en Kabylie. Vents violents et fortes pluies ont ainsi causé nombre de désagréments sans, fort heureusement, faire de victimes ni trop de dégâts. Des vents violents accompagnés de pluies denses ont causé bien des désagréments aux citoyens de certaines régions du pays, particulièrement en Kabylie où, au cours de la nuit de mercredi et dans la journée de jeudi, des rafales de vent ont soufflé à plus de 80 kilomètres à l’heure et la pluie est tombée à verse. Dans plusieurs localités de la région, les choses se sont compliquées avec les regards d’égouts et avaloirs bouchés, les rues devenant ainsi de véritables rivières gênant les quelques passants. Les femmes ont, à l’occasion de la journée du 8 Mars, montré, quant à elles, leur courage en bravant la tempête et en se rendant en masse aussi bien à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, pour assister à une réception et à un défilé de mode de robes traditionnelles, qu’au théâtre Kateb Yacine où un gala musical a rassemblé beaucoup de familles. Durant toute la journée, le téléphone, notamment le mobile, est resté très perturbé et la connexion Internet très aléatoire... Sans oublier les coupures d’électricité qui seront aussi nombreuses que désagréables. Cependant, selon la protection civile contactée, les incidents ont été peu nombreux dans la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est ainsi que l’on signale des toitures endommagées dans une école primaire à Boufhima, une inondation à l’école primaire Kana de Draa El Mizan, l’effondrement partiel de la toiture d’un collège à Houra, dans la commune de Bouzeguène, ainsi que des toitures endommagées chez des particuliers. Des éboulements de routes et de pistes sont également signalés à Bouzeguène et les localités de l’intérieur de la wilaya. Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer. L’entraide villageoise qui a prévalu dans les hameaux et les villages de l’intérieur ont été pour beaucoup dans la maîtrise de la situation. On signale ainsi, ici et là, des maisons en pisé et terre battue menacées par des ravines, devenues en l’espace d’un moment des torrents fougueux, sauvées d’un effondrement grâce à la rapide et vigilante intervention des villageois. Signalons par ailleurs que les oueds ont fortement grossi, coupant nombre de voies et inondant plusieurs hectares. Malgré cette colère de la nature, les gens ont essayé de faire avec. Les activités ont peut-être connu un certain ralentissement, mais sans plus. D’autre part, les agriculteurs font part d’une grande satisfaction, l’année étant, selon certains, presque sauvée avec ces pluies qui ont ainsi fortement arrosé les récoltes en ce mois crucial et permis aux réserves des barrages et autres retenues collinaires de la région d’atteindre un niveau appréciable. Sans oublier les nappes phréatiques.